Malgré les pressions américaines exercées sur les autorités irakiennes Bagdad semble plus attaché que jamais à l’accord économique conclu avec la Chine.
C’est ce qu’assurent plusieurs députés, cités par Press TV, qui ont révélé les détails de cet accord conclu par le Premier ministre démissionnaire Adel Abdel Mahdi en septembre 2019.
«Or l’Irak exportera dans le cadre de sa part de l’OPEP, 100.000 barils de pétrole par jour vers la Chine, en vertu de l’accord, et le revenu sera affecté aux secteurs d’habitation et de la construction routière. Il n’est donc pas question que l’accord soit révoqué», a précisé Hassan Khalati lors d’une interview accordée à la chaîne irakienne al-Ahed.
« Les revenus de cet accord ne seront pas versés à la banque fédérale américaine, c’est pourquoi Washington a explicitement demandé son annulation. Les Etats-Unis ont demandé au Premier ministre Abel Mahdi de révoquer l’accord, ce que Mahdi n’a pas accepté. Au fait, l’annulation de cet accord n’est pas de la compétence du Parlement surtout que les parlementaires étaient présents à sa signature et que leur avis étaient et sont toujours positifs », a-t-il déclaré affirmant qu’aucune protestation officielle n’avait pas visé cet accord et qu’il resterait de vigueur.
Auparavant, Mahdi Taqi Amerli, membre de la Commission de sécurité et de Défense au Parlement, avait affirmé que le scénario d’octobre déclenché par les Etats-Unis contre le gouvernement d’Abdel Mahdi était dû entre autre à ce rapprochement décidé avec Pékin.
Quant à Ahmed Salim al-Kanani, président de la Commission économique et d’investissement, qui avait auparavant qualifié cet accord d’accord « sans égal », il a précisé q’il prévoit l’ouverture d’un compte conjoint dans une banque chinoise et l’exportation de 100.000 barils de pétrole par jour vers les compagnies chinoises.
En septembre dernier, avant l’écaltement des manifestations de rue en Irak, Abdel Mahdi s’était rendu en Chine pour une visite de quelques jours, où il a signé plusieurs accords commerciaux avec Pékin. Les observateurs disent que rapprochement de Bagdad en direction de l’Orient et son éloignement des États-Unis a mis Washington sous une pression sans précédent.
Source: Avec Press Tv