Le flou entretenu par les autorités américaines sur le crash de l’avion E-11A en Afghanistan, et la propagation d’une version afghane qui révèle des informations qu’elles évitent d’évoquer laissent perplexe sur la réalité des faits du lundi 27 janvier dernier.
Depuis la date de la destruction du bombardier en question en plein ciel de la province de Ghazni, alors qu’il accomplissait sa 10.000 ème mission en plus de 17 ans d’occupation du sol afghan, le Pentagone se contente de répéter l’histoire du crash de l’appareil, dû à une défaillance technique, sans en préciser la nature, et que seulement les deux pilotes étaient à son bord, y ont péri et leurs deux cadavres ont été rapatriés.
En même temps, les autorités américaines s’abstiennent de démentir certains aspects de la version véhiculée par des sources afghanes non identifiées. Dont entre autre qu’il y avait au moins 17 autres officiers et militaires us dans l’avion, et qu’ils auraient tous été tués.
Selon le journal USA Today, le Bombardier E-11A qui est une version militaire du BD-700 Global Express, est, en plus du fait qu’il facilite la communication entre les troupes stationnées sur le terrain et sert d’outil de communication entre les forces terrestres et aériennes, il est surtout utilisé pour transporter des élites du monde entier sur de longs trajets.
Une note qui corrobore la version afghane et fragilise celle des Américains.
C’est aussi le grand flou sur le véritable sort de Michael D’Andrea, chef des opérations secrètes de la Central Intelligence Agency (CIA) pour l’Iran, et qui serait impliqué dans l’assassinat du général du corps des Gardiens de la révolution islamique Qassem Soleimani. Alors que les sources afghanes en question assurent qu’il fait partie des 17 tués, les responsables américains se refusent à tout commentaire.
Le vendredi 31 janvier dernier, le Time fait remarquer dans son rapport ce flou douteux dans le traitement officiel de cette affaire.
Il constate que lorsque le Pentagone confirmait qu’il n’y avait que deux officiers de l’Air Force dans l’avion, aucune des déclarations officielles n’indiquait qu’ils étaient les seuls passagers.
« La CIA s’est abstenue de dire si Michael D. Andrea était parmi les passagers de Bombardier E-11A », a-t-il fait remarquer.
S’attardant sur les raisons d’un tel décalage, évoquant des obstacles d’ordre logistiques ou techniques non intentionnées, le magazine omet toutefois de supposer les causes plus machiavéliques. Dont celle de nourrir le flou intentionnellement.
Soit les autorités amériaines ne veulent pas révéler ce qui s’est passé réellement, car ceci constitue un évènement de mauvais augure qui les embarrasserait aussi bien face à leurs adversaires internes qu’à leurs ennemis externes.
Ou le cas contraire, elles veulent vraiment laisser véhiculer ces informations, dont celles de la mort de D’andrea , pour faire croire aux Iraniens et aux autres qu’il est mort et que leur vengeance pour la mort de Soleimani a été accomplie. Question de les amener à renoncer à leur appel de faire sortir les forces américaines de la région.
Source: Divers