Les Iraniens votent, ce vendredi 21 février, pour élire un nouveau Parlement. 7.200 candidats se retrouvent en lice pour briguer les 290 sièges du Parlement, selon le ministère de l’Intérieur.
Les bureaux de vote ont ouvert à 8h00 (4h30 GMT), et le guide suprême iranien, l’ayatollah Sayed Ali Khamenei, selon son habitude, a glissé son bulletin dans l’urne à l’ouverture du scrutin.
Khamenei a renouvelé son appel aux quelque 58 millions d’électeurs à participer massivement afin de « garantir l’intérêt national » et à voter « aussi vite que possible ».
Pour le numéro un iranien, « le jour des élections est une journée de fête nationale… et une occasionoù les droits civiques de la nation sont restitués ; la nation qui souhaite voter et faire valoir son droit de participer à la gestion des affaires du pays ».
L’Ayatollah Khamenei a également tenu à remercier les journalistes qui couvrent les élections.
La onzième législature à sortir des urnes depuis la révolution islamique de 1979 commencera son travail dans un contexte de tensions exacerbées entre Téhéran et Washington.
Dans les semaines ayant précédé le scrutin, l’ayatollah Khamenei, a multiplié les appels à une participation massive, nécessaire pour déjouer les « complots vicieux » des Etats-Unis et d’Israël contre l’Iran, et a déclaré que voter était « un devoir religieux ».
De son côté, le président iranien Hassan Rohani a qualifié la participation des Iraniens aux législatives « d’épopée qui provoque le désespoir de nos ennemis ».
Dédain de Washington pour « la démocratie »
Et puis à la veille de ces législatives, Washington a annoncé jeudi 20 février des sanctions financières – essentiellement symboliques – contre cinq responsables du Conseil de gardiens (CGRI), dénonçant « la manipulation des élections pour favoriser l’agenda pernicieux du régime ».
« Le régime américain a montré [par ces sanctions] qu’il n’en a rien à faire de la démocratie et qu’il préfère les régimes dictatoriaux de la région », a réagi le porte-parole de cette institution, Abbas Ali Kadkhodaï.
A cet égard, le ministère iranien des Affaires étrangères a dénoncé, par la voix de son porte-parole les allégations mensongères du représentant spécial des États-Unis pour l’Iran, Brian Hook concernant les législatives iraniennes.
Selon le ministère iranien, « le peuple iranien est habitué à ce genre de déclarations contradictoires et tendancieuses avancées répétitivement par les autorités américaines ».
Soulignant que les élections iraniennes respectent les normes internationales, le porte-parole de la diplomatie iranienne a exhorté les responsables américains à se concentrer sur les aspects douteux de leur propre système électoral.
« Au lieu de mettre en cause les élections en Iran, les responsables américains feraient mieux de mettre fin aux ambiguïtés du mécanisme complexe et opaque de l’élection présidentielle américaine qui ne tient pas compte du vote de la majorité des électeurs américains ».
« Il ferait également mieux qu’ils donnent des explications sur les relations élargies du régime américain avec les pays autocratiques qui sont étrangers à la moindre forme d’élections », a encore déclaré Abbas Moussavi.
La participation aux dix dernières élections a atteint en moyenne 60,5%, selon l’Intérieur.
Les bureaux de vote doivent fermer à 18h00, mais la durée du scrutin est souvent prolongée, notamment à Téhéran.
Sources: AlManar + AFP + PressTV