« Les militaires turcs qui se trouvent dans les zones de désescalade à Idleb ne devraient pas se trouver en dehors des postes d’observation », a déclaré le Kremlin ce vendredi 28 février, à l’issue d’un entretien téléphonique entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan , au lendemain d’une escalade militaire dans la province d’Idleb, au cours de laquelle des dizaines de militaires turcs ont été tués et blessés.
Et d’ajouter: « l’armée turque aurait du contrôler les miliciens et empêcher les actes terroristes mais elle n’a pas réussi dans sa mission »
Le Kremlin a aussi révélé la présence de mercenaires étrangers dans les rangs des terroristes, dont des citoyens de l’union des Etats indépendants.
Selon le ministère russe de la Défense, les militaires turcs se trouvaient dans une région où ils n’étaient pas censés être, en l’occurrence Bekhoun , compte tenu des informations transmises par Ankara. Il a assuré qu’elle a été pilonnée par l’armée de l’air syrienne , et non pas par l’aviation russe.
Pour sa part, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a assuré que la Russie ne pouvait empêcher l’armée syrienne de combattre les groupes terroristes.
« L’armée syrienne est dans son plein droit de combattre les terroristes à Idleb », a-t-il assuré lors d’un point de presse, au lendemain d’une grande escalade militaire dans la province d’Idleb, entre les forces gouvernementales syriennes et les groupes terroristes soutenus par Ankara, au cours de laquelle plusieurs dizaines de militaires turcs ont été tués et blessés.
Selon lui, la Turquie devrait commencer à respecter ses engagements tenus lors des accords conclus sur Idleb.
M. Lavrov faisait sans doute allusion à la clause de l’accord selon laquelle la Turquie devait séparer les groupes rebelles des groupes jihadistes takfiristes de Hayat Tahrir al-Cham, proche d’al-Qaïda. Ce qui n’a jamais eu lieu.
Interrogé sur les efforts turcs en vue d’une intervention de la part de l’Otan, le chef de la diplomatie russe a exclu qu’ils puissent porter leurs fruits. Estimant que « ce qui se passe aujourd’hui en Syrie corresponde à une des situations prévues par le traité de Washington qui a entériné le caractère purement défensif de l’Alliance atlantique et prévoit des mesures de rétorsion en cas d’attaque visant un pays membre de l’Otan».
La Turquie a introduit ces dernières semaines quelque 7000 militaires turcs, pour porter assistance aux groupes terroristes des HTC (HTS), en débandade face à l’armée syrienne. Avec l’aide de l’aviation russe, celle-ci a libéré depuis fin décembre plus de la moitié de la province d’Idleb et d’importantes zones de la province ouest d’Alep et de la province nord de Hama.
Selon l’OSDH, 64 miliciens des factions armées ont péri dans les combats dans l’axe de saraqeb dans la province sud-est d’Idleb, le jeudi 27 février.
Source: Divers