Depuis l’ouverture des trois entailles dans la clôture frontalière entre le Liban et la Palestine occupée, l’armée d’occupation israélienne, plus suspicieuse que jamais, se trouve en état d’alerte maximale. Toutes ses manoeuvres montrent qu’elle soupçonne des actes qu’elle considère louche du côté libanais.
Soldats dépêchés à la frontière avec le Liban, tirs de bombes lumineuses et survol du ballon d’espionnage, avions… Quelques mouvements du côté libanais de la frontière suffisent à une mobilisation israélienne.
Un nouvel épisode a eu lieu le dimanche 3 avril. À peine des agriculteurs sont-ils arrivés sur le champ de tabac du village frontalier de Aytaroune, dans le caza de Bent Jbeil , que des soldats israéliens sont apparus du côté palestinien, armés jusqu’aux dents et pointant leurs armes en leur direction. Ce qui a été suivie par une intervention de la part des soldats libanais, venus au secours des agriculteurs libanais.
« Les militaires de l’armée libanaise se sont mobilisés face à une force sioniste ennemie qui a pris position à proximité de la clôture technique et qui avait pointé ses armes en direction des agriculteurs qui plantaient du tabac à Khallat al-Gamikat, dans les abords du village frontalier de Aytaroune », a indiqué le correspondant de la télévision al-Manar au sud du Liban Ali Choeb.
Selon lui, cette mobilisation des militaires libanais destinée à protéger les agriculteurs libanais s’est poursuivie pendant environ une heure, jusqu’au moment où ils ont terminé leurs travaux. C’est alors que les deux armées se sont retirées vers leurs positions initiales.
Quelques heures plus tard, vers 23h30 heure de Beyrouth, les forces ennemies israéliennes ont tiré 10 bombes lumineuses au-dessus de la localité frontalière al-Ghajar occupée, où les militaires ont procédé à des fouilles et perquisitionné des maisons.
Selon le site d’information israélien Walah, « deux personnes ont été suspectées » dans cette région.
Et ce lundi, au petit matin, l’armée israélienne a levé un ballon d’espionnage au-dessus de sa position frontalière al-Abad, à la frontière avec la région libanaise d’al-Wazani, l’a gardé un certain moment puis l’a retiré.
Violations aériennes
Dans la journée, l’aviation militaire israélienne a violé l’espace aérien du Liban au dessus de la capitale et ses banlieues, précise l’agence officielle ANI. Elle a volé à basse altitude au dessus de la ville de Nabatiyeh et de la région d’Iqlim al-Touffah au sud Liban, où elle a effectué des raids fictifs et jeté des bombes à chaleur au dessus de la citadelle historique de Chqif (Beaufort). Elle a aussi effectué des vols à basse altitude au dessus des régions de Hasbaya, al-Aarkoub, Jabal al-Cheikh (Mont Hermon), les hameaux de Chébaa et le Golan syrien occupé.
Le 27 avril dernier, une patrouille de l’occupation israélienne a enfreint la frontière libanaise au niveau de Aytaroun, pour y implanter des poteaux, dépassant de huit mètres la ligne bleue (tracé des frontières).
Les habitants du village et sans attendre l’arrivée de l’armée libanais et de la Finul les ont arrachés et jetés de l’autre côté de la frontière.
Cette tension frontalière s’est exacerbée depuis le raid aérien israélien perpétré a la frontière libano syrienne « contre un véhicule du Hezbollah », selon les médias israéliens. Le Hezbollah n’ayant ni confirmé ni nié.
Par la suite, trois entailles ont été ouvertes à la clôture frontalière entre le Liban et la Palestine occupée. Et trois sachets d’ordure bleus ont été retrouvés non loin de ces trous, du côté palestinien de la frontière.
Les observateurs et experts israéliens étaient alors unanimes pour attribuer ces actes au Hezbollah, estimant que son message est bien clair : il peut facilement atteindre les colonies frontalières du Liban.
Source: Divers