Le chef du bureau politique du mouvement de résistance palestinien Hamas, Ismaïl Haniyeh a lancé un appel pour l’édification d’une stratégie nationale entière qui a pour but de faire face aux dangers et défis qui menacent la cause palestinienne.
« Il faut en premier lieu s’entendre sur un accord national, en dehors des accords d’Oslo, et mettre une fois pour toute un terme à cet accord et à ses additifs sécuritaires et économiques », a-t-il assuré lors d’une conférence électronique intitulée « De la Nakba à la Naksa…Le retour, la décision et le choix ».
La Nakba terme palestinien désignant l’usurpation de la Palestine en 1948 et la Naksa celle de l’occupation des territoires palestiniens de 1967, à l’issue de la guerre des 6 jours qui a été fiasco militaire arabe.
Comme second élément de cette stratégie, M. Haniyeh cite une action destinée « à lancer une projet de résistance globale, une résistance populaire, médiatique, politique, économique, à sa tête la résistance militaire ».
Comme troisième clause de cette stratégie, le chef du Hamas préconise un accord qui puisse reconstruire l’organisation de libération de la Palestine, de sorte qu’elle puisse comprendre dans ses rangs les factions nationales et islamiques pour former un commandement organisationnel du peuple palestinien parce que l’organisation est dans sa conjoncture et son parcours actuels presque en panne ».
« Je ne demande pas de trouver un remplaçant à l’organisation mais je n’accepte pas qu’elle puisse être kidnappée au motif qu’elle est l’unique représentant légitime du peuple palestinien », a-t-il expliqué.
Il faut également selon lui construire un bloc régional dans sa dimension arabe et islamique pour qu’il soit un réseau de soutien aux positions palestiniennes basées sur l’attachement aux constantes », a-t-il aussi signifié en présentant la quatrième proposition de son projet.
Après avoir parlé des traits communs qui unissent les Palestiniens et les Jordaniens dans cette stratégie, il s’est arrêté à la fin de son intervention sur le plan du président américain Donal Trump, appelé la deal du siècle. M. Haniyeh estime que son danger va au-delà de la cause palestinienne vers toute la région. Cette transaction a pour but, d’après lui, d’introduire des arrangements dans toute la région de sorte qu’elle soit soumise à la mainmise sioniste de cette terre.
Et M. Haniyeh de conclure : « il faut aussi réduire les tensions entre les différentes composantes de la oumma et éliminer les circonstances qui ont régi durant ces derniers temps pour pouvoir se consacrer la cause centrale, celle d’al-Qods et de la Palestine ».