Washington a sanctionné, mercredi 24 juin, les capitaines des cinq pétroliers iraniens ayant ravitaillé le Venezuela, alors que les Etats-Unis font monter la pression sur le président vénézuélien Nicolas Maduro.
« Les marins qui font du commerce avec l’Iran et le Venezuela devront faire face aux conséquences que cela implique vis-à-vis des Etats-Unis », a déclaré le secrétaire d’Etat Mike Pompeo.
« Les avoirs de ces capitaines seront bloqués. Leurs carrières et leurs perspectives (professionnelles) en pâtiront », a-t-il ajouté, annonçant leur placement sur la liste noire du Trésor américain.
Cinq pétroliers envoyés par l’Iran vers le Venezuela, où les pénuries de carburant se sont aggravées avec la pandémie de coronavirus, y ont acheminé quelque 1,5 million de barils de carburant.
Le chef de la diplomatie vénézuélienne Jorge Arreaza a répondu sur Twitter que ces représailles étaient « la preuve de la haine des faucons de (Donald) Trump contre le Venezuela ».
L’Iran, de son côté, a affirmé que les dernières sanctions montraient que la campagne de « pression maximale » américaines à son encontre était en train d’échouer.
« Les mesures américaines désespérées contre des citoyens iraniens (…) représentent juste l’échec lamentable » de la campagne contre Téhéran, a tweeté le porte-parole de la diplomatie iranienne Abbas Moussavi.
« Malgré les pressions américaines, #Iran et #Venezuela demeureront déterminés à s’opposer aux sanctions américaines illégales », a-t-il ajouté.
Washington, qui qualifie le président socialiste Nicolas Maduro de « dictateur » et souhaite sa chute, a imposé des sanctions sur les exportations de brut du Venezuela et de l’Iran, ainsi qu’à l’encontre de nombreux responsables gouvernementaux et militaires des deux pays.
Le Venezuela possède les plus grandes réserves de pétrole au monde mais sa production est en chute libre. Caracas estime que les sanctions américaines sont responsables de cet effondrement.
L’Iran a manifesté de nombreuses fois son appui à M. Maduro, qui est aussi soutenu par la Russie, la Chine, la Turquie et Cuba.
Les étroites relations entre Caracas et Téhéran datent de l’époque du président Hugo Chavez (1999-2013), mentor et prédécesseur de Nicolas Maduro.
Source: Avec AFP