La Russie voit encore une « chance » de sauver l’accord international sur le programme nucléaire iranien, a déclaré mardi le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov qui a assuré avoir remis au président russe la missive que son homologue iranien Hassan Rohani lui a envoyé par le biais du ministre des Affaires étrangères , en visite à Moscou.
« Nous sommes convaincus qu’une chance persiste encore de faire revenir le PAGC en une situation stable », a affirmé M. Lavrov, cité par les agences de presse russes, lors d’une rencontre à Moscou avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif.
« En tout cas, nous, comme nos amis iraniens faisons tout notre possible pour cela », a-t-il assuré, rapporte l’AFP.
Conclu en 2015 entre la Chine, la Russie, la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et l’Iran, cet accord, baptisé Plan d’action global commun (PAGC), menace de voler en éclats depuis que Washington s’en est retiré unilatéralement en 2018, avant de rétablir de lourdes sanctions économiques contre Téhéran.
En 2019, l’Iran a entamé un désengagement progressif en riposte à cette décision des Etats-Unis.
Pour sa part, M. Zarif, cité par l’agence de presse publique RIA Novosti, a fait l’éloge du rôle « remarquable » joué par Moscou pour préserver l’accord sur le nucléaire iranien.
Les relations entre Moscou et Téhéran « se basent sur un respect mutuel et vont apporter de la paix et de la stabilité dans la région », a-t-il estimé.
Le chef de la diplomatie iranienne a en outre assuré que son pays est disposé à développer les relations avec l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis à la base du respect mutuel.
Dans une interview accordée au journal russe Kommersant avant l’arrivée de M. Zarif, l’ambassadeur d’Iran en Russie, Kazem Jalali a révélé que ce dernier va proposer à la Russie de former un club des pays qui sont frappés par les sanctions américaines, comme la Russie, la Chine et l’Iran.
Ces trois pays «doivent coopérer, s’aider et se compléter les uns les autres», a-t-il fait remarquer, rapporte l’agence russe Sputnik.
M. Jalali a déclaré également que Téhéran souhaitait acheter des armements sophistiqués à la Russie qui est pour l’Iran «un partenaire privilégié».
Source: Divers