Au lendemain du scandale ayant opposé deux unités israéliennes à la frontière avec le Liban, les critiques acerbes fusent de toutes parts.
Terrifié par une riposte imminente du Hezbollah au martyre de l’un de ses combattants, les militaires israéliens ont échangé, lundi 27 juillet, des tirs de feu suivis par un pilonnage de l’artillerie, prétendant qu’une cellule du Hezbollah tentait de s’infiltrer dans les territoires occupés.
Or, le Hezbollah a mis fin à ces fictions en affirmant que sa riposte n’a pas encore eu lieu.
Dans ce contexte, l’ex-ministre israélien de la guerre, Neftali Bennett, a regretté le fait qu’une « équation controversée (équation de dissuasion) soit en vigueur entre l’entité sioniste et le Hezbollah, en allusion à la riposte certaine de la Résistance à tout bombardement israélien visant le Liban ou coutant la vie à un des combattants du Hezbollah en Syrie.
Le résultat de cette équation, selon Bennett, c’est que « les Israéliens marchent sur la pointe des pieds par crainte du Hezbollah ».
Même son de cloche pour l’ancien ministre israélien de la guerre, Avigdor Lieberman. Ce dernier a déclaré que « (Sayed Hassan) Nasrallah a malheureusement prouvé qu’il tient ses promesses ». « Un membre du Hezbollah a été tué à Damas et c’est tout le nord (d’Israël) qui est paralysé », a-t-il lancé.
Un ex-officier du Mossad, Jack Narya, ayant opéré plusieurs années au Liban, a pour sa part critiqué le fait qu’ « Israël a beaucoup peur de s’impliquer de nouveau dans le bourbier libanais ».
Lors d’une émission avec la télévision israélienne arabophone i24, il a déclaré qu’ « Israël a commis une erreur en laissant le Hezbollah se renforcer depuis la guerre de juillet 2006 ». Il a énuméré « les dépôts d’armes et les tunnels creusés à la frontière ».
Il convient de noter que le Hezbollah a annoncé, lundi 20 juillet, le martyre de l’un de ses membres, Ali Kamel Mohsen, au cours d’un raid aérien israélien visant les environs de la capitale syrienne, Damas.
Le régime israélien a aussitôt adressé un message au Hezbollah par l’intermédiaire des Nations unies, prétendant que Tel-Aviv n’était pas au courant de la présence d’Ali Kamel Mohsen dans l’endroit visé et n’avait pas non plus l’intention de le tuer.