Lors des manoeuvres militaires baptisées Grand Prophète-14 , organisée par les Gardiens de la Révolution islamique, un missile balistique anti-radiation (ARM) a été dévoilé. Des images montrent le missile en action, ciblant un prototype du radar du système de défense américain THAAD. Son impact violent témoigne de sa vitesse de frappe.
L’essai de tir consistait à prendre pour cible un modèle du radar AN/TPY-2 du système antimissile THAAD. Les exercices de simulation se sont donc déroulés dans des conditions proches de la réalité sur le terrain.
Le radar AN/TPY-2 est un radar utilisant l’antenne réseau à commande de phase en bande X avec plus de 25 000 modules. Il peut détecter tout aéronef à une distance de mille kilomètres. C’est le plus sensible senseur du système de défense américain THAAD. Il peut être démonté et assemblé dans un autre endroit.
Grâce à son système de guidage mixte et son système de navigation inertielle, le missile balistique anti-radiation (antiradar, ARM) Hormuz-1 localise sa cible avec une haute précision et frappe exactement la source de radiation qu’il a repérée.
Sur les images diffusées, nous voyons que la tête de l’ogive est chauffé à blanc. Le missile hypersonique a frappé sa cible avec une vitesse supérieure à Mach 5, son interception étant donc impossible par les systèmes de DCA et les boucliers antimissile.
À une vitesse supérieure à Mach 5, le bouclier thermique du missile atteint des températures incommensurables, ce qui peut perturber la vitesse du missile.
Dans ce récent exercice du CGRI, le missile testé serait un missile hypersonique vu sa vitesse qui a atteint le seuil de Mach 5.
Divers moyens sont utilisés pour diminuer la température du bouclier thermique des missiles balistiques : en augmentant la courbure de l’ogive du missile et en utilisant des géométries Blunt notamment, qui séparent le flux de chaleur et réduisent considérablement le transfert de chaleur.
Une autre solution courante dans le monde consiste à utiliser des matériaux « périssables » qui sont placés comme bouclier thermique à la pointe du missile. Les matériaux périssables, différentes sortes de graphite et les composites de carbone, sont détruits à une chaleur élevée pour protéger d’autres parties du missile, y compris les ogives.
Source: Médias