Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a averti la France, mardi 15 septembre, que « ses efforts pour résoudre la crise au Liban seraient vains si elle ne s’attaquait pas immédiatement à la question des armements du Hezbollah », dans une interview sur France Inter, cité par l’AFP.
Le chef de la diplomatie américaine faisait référence aux initiatives prises par le président Emmanuel Macron pour pousser le Liban à instaurer des réformes politiques et économiques drastiques.
Mais contrairement à Washington, qui considère le Hezbollah comme un groupe terroriste, Paris affirme que sa branche politique a un rôle « légitime ».
« Les États-Unis assument leurs responsabilités et sont déterminés à empêcher l’Iran d’acheter des chars chinois et des systèmes de défense aérienne russes pour les vendre ensuite au Hezbollah et torpiller les efforts du président Macron au Liban », a encore prétendu Mike Pompeo sur les ondes de la radio française.
« Vous ne pouvez pas permettre à l’Iran d’avoir plus d’argent, de pouvoir et d’armes, et en même temps essayer de déconnecter le Hezbollah des catastrophes qu’il a provoquées au Liban », selon les prétentions du chef de la diplomatie américaine, dont le pays exerce des pressions économique sur le Liban.
Les dirigeants français ont toutefois répliqué que la priorité était de mettre en place un gouvernement capable de mettre en œuvre des réformes rapides au Liban, et que la question des armes du Hezbollah n’était pas la plus urgente.