Le Premier ministre libanais désigné a annoncé, samedi 26 septembre, renoncer à former un nouveau gouvernement pour remplacer celui qui a démissionné après la gigantesque explosion meurtrière au port de Beyrouth le 4 août.
« Je m’excuse de ne pas pouvoir poursuivre la tâche de former le gouvernement », a déclaré Moustapha Adib lors d’une allocution télévisée, après de longues négociations pour choisir une équipe gouvernementale approuvée par les différentes forces politiques rivales du pays.
Le gouvernement libanais a démissionné à la suite de l’explosion dévastatrice au port de Beyrouth le 4 août qui a fait plus de 190 morts et plus de 6.500 blessés, tout en ravageant des quartiers entiers de la capitale.
Adib, nommé le 31 août, est sous pression pour former un gouvernement au plus vite, de façon à lancer les réformes réclamées par la communauté internationale pour débloquer des milliards de dollars d’aide.
Les partis politiques libanais s’étaient engagés début septembre, lors de la visite du président français Emmanuel Macron, à former un cabinet « de mission » composé de ministres « compétents » et « indépendants » dans un délai de deux semaines pour sortir le pays du marasme économique.
De son côté, le président Michel Aoun a « accepté » samedi le renoncement de M. Adib, affirmant qu’il « prendra(it) les mesures appropriées conformément aux exigences de la Constitution » pour désigner un nouveau Premier ministre.
« L’initiative lancée par le président français Emmanuel Macron est toujours en cours et bénéficie de tout mon soutien », a assuré par ailleurs M. Aoun en référence à la feuille de route mise en place par Paris pour aider le pays à sortir de sa crise.
Même son de cloche pour le président du parlement, Nabih Berri, qui s’est dit attaché à l’initiative française, accusant certaines parties de l’avoir entravée.
Le processus piétine, dans ce pays où le pouvoir est partagé entre les différentes communautés, en raison de divergences sur l’attribution des portefeuilles ministériels.
Le Liban vit depuis un an l’une des pires crises économiques, sociales et politiques de son histoire, en raison des pressions américaines.
Sources: AlManar + AFP
Source: Avec AFP