Les forces armées yéménites de Sanaa ont menacé la coalition arabe menée par l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis que les démarches entreprises pour coloniser l’archipel de Socotra ne passeront pas sans riposte.
« Les démarches colonisatrices à Socotra et al-Mahra, de concert avec l’entité sioniste usurpatrice, en y édifiant des bases et des installations militaires, ne passeront pas sans riposte», a averti Mohamad al-Atefi, le ministre de la Défense dans le gouvernement de Sanaa et le chef d’état-major des forces yéménites qui comptent dans leurs rangs des unités de l’armée yéménite et des combattants volontaires de l’organisation houthie Ansarullah.
Et le général Atefi de menacer : « Nos bras les frapperont comme ils ont frappé leur capitale et leurs installations vitales au cœur de leur territoire ».
Située au sud-est de la péninsule arabique, dans le prolongement de la Corne de l’Afrique, cette île qui fait partie d’un archipel yéménite est occupée depuis 2017 par des forces émiraties qui ont investi ses principales hauteurs.
En mai 2019, le gouvernement contesté d’Abed Rabbo Mansour Hadi, soutenu par l’Arabie saoudite, a accusé les EAU de débarquer une centaine de soldats séparatistes dans cette île qui se trouve à 350 km du sud du Yémen et 205 km de l’est de la Somalie.
Elle a été en février 2020 le théâtre de l’embarquement d’un régiment mercenaire de l’armée yéménite qui a prêté allégeance au Conseil de transition du sud, une instance séparatiste soutenud par Abou Dhabi.
Des observateurs yéménites ont constaté que les Emirats oeuvrent depuis pour changer la composition démographique et les habitudes de cette île de 3.650 km2 de superficie avec des activités à caractère culturel et humanitaire. L’intérêt que les médias israélien ont manifesté pour cette occupation était aussi remarquable.
Après l’annonce de son accord avec le régime émirati, l’entité sioniste y a d’ailleurs directement envoyé une délégation formée d’officiers des renseignements israéliens qui ont rencontré leurs homologues émiratis avec lesquels ils se sont concertés sur l’emplacement d’une base d’espionnage qu’ils comptent y installer.
Selon le site francophone pro israélien JForum, citant des sources occidentales, c’est en Erythrée qu’Israël a entamé la construction de l’une de ses plus grandes bases des renseignements dans cette région.
Située sur la montagne Emba Soira, au sud de la capitale Asmarat, à 3.000 m au-dessus du niveau de mer, elle devrait surplomber la mer Rouge et la zone stratégique du détroit de Bab al-Mandab.
D’autres bases israéliennes devraient être installées dans le Golfe d’Aden depuis Bab al-Mandab, en passant par Socotra, et jusqu’au sud du Yémen, on assuré des sources yéménites.
Des manifestations ont eu lieu le 19 septembre dans la région Nawajed, située sur la côte occidentale de Socotra pour protester contre la normalisation avec Israël et son occupation par les EAU. Les manifestants ont aussi réclamé le départ des forces du Conseil de transition.
Source: Divers