Le renseignement américain a commis trois erreurs capitales en lien avec le conflit dans la république autoproclamée du Haut-Karabakh: Washington a été pris au dépourvu, n’a pas prévu les actions de Moscou et n’a pas été au courant des détails des pourparlers entre MM. Poutine et Erdogan, estime le National Interest.
La revue National Interest a cité trois échecs du renseignement américain dans le conflit au sein de la république autoproclamée du Haut-Karabakh. La première erreur, selon le média, est le fait que les États-Unis semblent avoir été surpris par le déclenchement des hostilités.
En mars 2020, le secrétaire d’État adjoint Stephen Biegun a permis de poursuivre la fourniture à l’Azerbaïdjan d’aide militaire américaine, car Bakou s’était engagé à résoudre ses différends par voie diplomatique. «Biegun et le Département d’État ont-ils menti? Ou ont-ils été trompés par l’Azerbaïdjan? Pourquoi l’ambassade américaine à Bakou a-t-elle été prise au dépourvu?», s’interroge l’auteur de l’article. Avec le recul, il est clair que Bakou a coordonné ses plans de guerre avec Ankara, conclut-il également.
La deuxième erreur est de ne pas avoir prévu les démarches de la Russie. Et notamment le déploiement de soldats de la paix russes dans la zone du conflit suite à des négociations directes entre Moscou, Erevan et Bakou, hors du cadre du Groupe de Minsk de l’OSCE, coprésidé par les États-Unis aux côtés de la Russie et de la France.
Le troisième échec concerne la Turquie, et notamment l’ignorance des détails des pourparlers sur le Haut-Karabakh menés entre Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan.
Source: Avec Sputnik