Le président de la République, Michel Aoun, a indiqué ce mercredi 25 novembre avoir adressée une lettre au Parlement libanais l’incitant a légiférer sur l’audit juricomptable dans les comptes de la Banque du Liban, assurant qu’elle est totalement indépendante des différends et conflits politiques.
Le président a affirmé que sans le règlement du problème de l’audit, le Liban ne pourra conclure des accords avec les pays qui désirent l’aider ni avec le Fonds monétaire internationale ni les instances financières similaires.
S’entretenant avec la ministre sortante de la Justice, Marie-Claude Najem, il a affirmé que cette affaire est nationale par excellence et le meilleur moyen pour sortir de la crise.
Il a appelé les médias à comprendre ces faits et à répondre à ses différents appels, pour aborder ce dossier important avec un esprit de responsabilité.
Le vendredi 20 novembre, le cabinet d’audit international Alvarez & Marsal a mis fin au contrat signé avec l’Etat libanais en vue d’un audit juridique crucial de la banque centrale, faute d’accès à l’ensemble des informations requises. Le chef de la BDL Riad Salamé ayant refusé de les livrer au motif qu’elles s’inscrivent dans le cadre du secret bancaire.
Le samedi 21 novembre, le vice-secrétaire général du Hezbollah, Cheikh Naïm Qassem, a affirmé que « les justifications avancées pour avorter l’audit juricomptable sur la situation financière de la BDL sont inacceptables ». Il a averti que la dissimulation de la situation à la BDL risque de mener à une dégradation plus importante.
Dans un communiqué, le numéro deux du Hezbollah a incité le gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour garantir l’audit lors d’une réunion exceptionnelle. Il a demandé à la Justice de contraindre la Banque à faire l’essentiel faute de quoi elle sera soumise à des sanctions et le Parlement libanais à voter une loi urgente pour surmonter tous les prétextes entravant l’audit.
Sources: ANI, AFP, Al-Manar.