Le président américain nouvellement élu, Joe Biden, a évoqué la possibilité de revenir à l’accord signé en 2015 entre l’Iran et les grandes puissances.
C’est ce qui ressort de l’interview accordée par Biden au journaliste du « New York Times », Thomas Friedman, et publié par le quotidien américain dans son édition du mercredi 2 novembre.
Interrogé sur son attachement à son opinion concernant l’accord nucléaire, dont il a fait part dans un article daté du 13 septembre publié sur le site web de CNN, Biden a déclaré : « Ce sera difficile, mais oui ».
« Si l’Iran se conforme de nouveau au respect de l’accord nucléaire, les États-Unis peuvent revenir à l’accord comme point de départ pour poursuivre les négociations et lever les sanctions, imposées par le président Donald Trump à l’Iran », avait écrit Biden à l’époque.
« On parle beaucoup des missiles de précision de l’Iran et d’autres choses encore qui déstabilisent la région, mais le meilleur moyen de parvenir à la stabilité dans la région, est de traiter l’accord nucléaire », a fait observer Biden, dans son entretien au New York Times.
Bien que les hauts dirigeants affirment que l’acquisition d’une bombe nucléaire est prohibé dans l’islam, Biden a ajouté: « Si l’Iran obtient la bombe nucléaire, cela mettra une pression énorme sur les Saoudiens, la Turquie, l’Égypte et d’autres pays pour obtenir des armes nucléaires à leur tour ».
Biden a assuré que Washington, en concertation avec ses alliés et ses partenaires, participera aux négociations et suivra les accords qui peuvent resserrer et étendre les restrictions nucléaires sur l’Iran, et traiter son programme de missiles.
« Les États-Unis ont toujours la possibilité d’annuler les sanctions, si nécessaire, et l’Iran le sait parfaitement », a-t-il dit.
Selon le New York Times, Biden et son équipe chargée de la sécurité nationale, estiment qu’une fois que les deux parties (américaine et iranienne) reviennent à l’accord nucléaire, il devrait y avoir – dans un délai très court – un round de négociations pour essayer de prolonger la période des restrictions sur la production iranienne de matières fissiles, qui peuvent être utilisées pour fabriquer une bombe nucléaire.
Source: Avec AFP