Le président iranien Hassan Rohani a demandé mardi à l’Arabie saoudite d’arrêter son « agression » contre le Yémen et ses « ingérences » dans la région, lors d’une conférence de presse à Téhéran.
« L’Arabie saoudite a elle-même crée des problèmes en attaquant un pays voisin, ce qui n’avait aucune logique et n’en a toujours pas. C’est dans l’intérêt de la région et de l’Arabie saoudite de cesser au plus vite les attaques contre le Yémen, », a déclaré le président Rohani.
« Nos n’avons pas de problème bilatéral avec l’Arabie saoudite, nos problèmes concernent l’agression de l’Arabie saoudite contre le Yémen, ses ingérences à Bahreïn, ses ingérences dans la région », a-t-il ajouté.
En plus de la guerre qu’elle mène contre le pays arabe le plus pauvre, sans parvenir à lui mettre un terme, l’ARabie saoudite a envoyé ses troupes au Bahreïn pour aider la dynastie de Khalifah, au pouvoir depuis plus de deux siècles a tenir face à une révolution pacifique réclamant des réformes politiques.
« Ce sont les Saoudiens eux-mêmes qui ont rompu les relations alors que nous ne le souhaitions pas. Depuis différents pays ont tenté des médiations, notamment l’Irak, le Koweït mais il y a huit ou dix autres pays qui ont tenté des médiations », a déclaré encore M. Rohani.
Mais lorsque l’Arabie saoudite finance les terroristes, il est normal qu’il y ait des problèmes entre nous. Malgré ceci, nous sommes disposés a réviser nos positions en vue d’une normalisation des relations, si nous palpons une disposition saoudiennes », a-t-il souligné.
L’Arabie est accusée de soutenir financièrement différents groupuscules terroristes dans la région, notamment en Syrie, surtout que ces groupes s’inspirent dans leur idéologie de l’école wahhabite, religion d’Etat de ce royaume qui répudie les autres musulmans et prône leur extermination physique.
L’Arabie saoudite a rompu en janvier 2016 ses relations diplomatiques avec Téhéran après le saccage de son ambassade dans la capitale iranienne par des manifestants iraniens qui protestaient contre l’exécution d’un opposant saoudien, cheikh Nimr al-Nimr.
« Nous espérons que les problèmes seront réglés à la racine pour que la paix et la stabilité s’installent dans la région. L’Iran ne veut pas intervenir dans les affaires intérieures de l’Arabie saoudite », a dit encore le président iranien.
Sur la Syrie, le président iranien a de nouveau souligné que « seul le peuple syrien doit décider qui gouvernera la Syrie dans le futur et personne d’autre ne doit le faire à sa place ».
Depuis l’éclatement de la crise syrienne, Riyad réclame la chute du président syrien Bachar al-Assad.
Sources: AFP, Tasnim News, al-Mayadeen TV