Habithonistim, une organisation sioniste représentant 1.800 anciens officiers de l’armée d’occupation israélienne et anciens agents du Mossad, a adressé une lettre à Joe Biden, dans laquelle elle exhorte le président américain à ne pas réintégrer les Etats-Unis dans l’accord sur le nucléaire iranien (JCPOA).
Ces anciens responsables sécuritaires se disent « inquiets » de voir que « votre administration semble concentrée sur la création d’un nouvel accord basé sur les principes défaillants du JCPOA. »
« D’un point de vue strictement sécuritaire, cette approche représente une menace existentielle pour l’État juif. Cela irait également à l’encontre de l’objectif déclaré de votre administration d’apporter la stabilité au Moyen-Orient, puisqu’une telle action pourrait potentiellement déclencher une course massive à l’armement nucléaire », prétend Habithonistim dans sa missive, citée par les médias israéliens.
L’organisation sioniste appelle ainsi à « ne pas succomber au chantage nucléaire de Téhéran et d’utiliser les sanctions pour que l’Iran accepte un accord qui prévoit le démantèlement de ses installations nucléaires militaires, qui prévoit de véritables inspections à n’importe quel moment, tout en limitant l’enrichissement d’uranium pendant un long moment, et qui englobe également la question des missiles balistiques ».
Il convient de rappeler que l’ex-président américain Donald Trump a retiré en 2018 les Etats-Unis de l’accord international de 2015 censé garantir la nature pacifique du programme nucléaire iranien, qu’il jugeait insuffisant, et a rétabli toutes les sanctions américaines.
Trump voulait obliger la République islamique à revenir à la table de négociations pour la pousser à inclure le programme balistique iranien dans le cadre de l’accord nucléaire. Ce que Téhéran refuse toujours estimant que ce programme est une garantie de sa défense.
A la suite de ce retrait américain, l’Iran s’est elle aussi progressivement affranchie des obligations qui lui imposait cet accord.
En représailles, Téhéran a commencé à s’affranchir des restrictions à son programme nucléaire et réclame la levée des sanctions US avant de renoncer à ses désengagements.