Le porte-parole de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA) a révélé que son pays compte effectuer un essai à froid au réacteur nucléaire Arak, estimant que les États-Unis seraient les plus grands perdants s’ils tardaient à revenir à l’accord nucléaire.
« L’organisation effectuera un essai à froid du réacteur Arak, qui a été repensé en vue de son exploitation l’année suivante, au début du nouvel an iranien (qui commence le dimanche 20 mars) », a annoncé Behrouz Kamalondi , le vendredi 19 mars, dans un communiqué publié par l’agence iranienne ISNA.
Il a en outre critiqué l’Agence internationale de l’énergie atomique AIEA, déplorant qu’elle soit soumise à des pressions politiques extérieures, « alors qu’elle doit être un organisme professionnel et spécialisé ».
Le mois de janvier dernier, le porte-parole de la Commission de la sécurité nationale et de la politique étrangère du Parlement iranien, Abu Al-Fadl Amoumi, a révélé que l’OIEA travaille actuellement à la conception d’un réacteur similaire au réacteur d’Arak à l’eau lourde sur la base d’un calendrier, avant de procéder à des mises à jour.
Il a également indiqué que l’installation de la deuxième génération de centrifugeuses ir2m avait commencé, soulignant que « l’enrichissement à 20% d’uranium a été effectué sur la base du premier article de cette loi, et l’Agence internationale de l’énergie atomique en a été informée ».
Il y a deux jours, une source proche du Conseil suprême de sécurité nationale iranien a confirmé que l’Iran dépassera ses obligations dans l’accord nucléaire si les sanctions ne sont pas levées. Selon Press Tv, elle a souligné que toute proposition qui ne serait pas conforme à la politique déclarée de Téhéran ne sera pas traitée à la base.
Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohamad Javad Zarif avait auparavant assuré que son pays ne cherchera jamais à développer une arme nucléaire, indiquant que les pays européens devraient se rendre compte que l’administration américaine doit accélérer ses démarches concernant la relance de l’accord nucléaire signé en 2015, sinon elle pourrait se retrouver en négociations avec une nouvelle administration iranienne après quelques mois. En allusion aux prochaines élections iraniennes.
Il y a quelques jours, le président iranien Hassan Rohani a fait part lors d’un appel téléphonique avec le Premier ministre britannique Boris Johnson que les Etats-Unis sont « le principal contrevenant à l’accord nucléaire et à la résolution 2231 du Conseil de sécurité ». Lui réitérant qu’il n’y a pas d’autre option que de lever les sanctions contre l’Iran.
S’engageant lors de sa campagne électorale à revenir à l’accord nucléaire avec l’Iran, le président américain Joe Biden a depuis son investiture opposé une condition à ce retour, demandant à l’Iran de suspendre d’abord les mesures prises en riposte à la décision de son prédécesseur de retirer son pays de l’accord, à savoir le reprise de l’enrichissement de l’uranium à 20%.
Ce que Téhéran refuse catégoriquement depuis, réclamant que Washington revienne en premier a l’accord, étant donné qu’elle s’en est retirée en premier.
La représentant démocrate à la Chambre des représentants des États-Unis, Ilhan Omar, a demandé au secrétaire d’État Anthony Blinken pourquoi les États-Unis ne sont pas revenus les premiers à l’accord sur le nucléaire iranien, vu que ce sont eux qui l’ont abandonné.
Après que le parlement iranien a approuvé, fin novembre 2020, la loi « Action stratégique pour abolir les sanctions », qui stipule l’augmentation de la production d’uranium enrichi en 20%, suite à l’assassinat du scientifique iranien Mohsen Fakhrizadeh, l’Iran a annoncé le début de l’enrichissement d’uranium de 20% sur le site nucléaire de Fordo.
Source: Médias