Qui fera le premier pas pour réintégrer l’accord sur le nucléaire iranien n’est pas un problème pour les États-Unis, a déclaré vendredi 26 mars un responsable américain, suggérant un changement de la position de l’administration Biden qui réclamait de Téhéran de faire le premier pas.
« Ce n’est pas la question qui fera le premier pas », a déclaré le responsable à l’agence de presse Reuters sous couvert d’anonymat.
« La question est de savoir si nous nous entendons sur les mesures à prendre mutuellement », a-t-il expliqué.
Dimanche, l’ayatollah Sayed Ali Khamenei a campé sur ses positions, répétant que l’Iran était prêt à revenir au respect complet de ce texte si Washington levait d’abord ses sanctions « dans les faits ».
Washington exige de son côté que Téhéran revienne à l’application pleine et entière du texte pour procéder à la levée des sanctions demandée par les Iraniens.
« Si nous nous entendons sur des étapes mutuelles, je ne sais pas qui fera le premier pas – je veux dire que nous pourrions – cela pourrait être simultané », a détaillé le responsable.
Et d’ajouter: « Il y a un millier de solutions, mais … je peux vous dire que si ça ne marche pas, ce ne sera pas à cause de cela ».
« Nous serons pragmatiques », concernant la question de savoir qui entame la procédure, a-t-il insisté.
L’Iran fait l’objet de sanctions économiques de la part des Etats-Unis, rétablies depuis 2018 après avoir été levées dans le cadre de l’accord de 2015 sur le nucléaire, dont l’ex-président Donald Trump s’était retiré.
Trump voulait obliger la République islamique à revenir à la table de négociations pour la pousser à inclure le programme balistique iranien dans le cadre de l’accord nucléaire. Ce que Téhéran refuse toujours estimant que ce programme est une garantie de sa défense.
En riposte, l’Iran s’est affranchi depuis 2019 de la plupart de ses engagements clef et notamment ceux ayant trait aux limites imposées à ses activités d’enrichissement de l’uranium.
Mais après l’investiture du président Joe Biden, Washington et Téhéran estiment chacun que c’est à l’autre de franchir le premier pas.