Le vice-ministre égyptien des Affaires étrangères chargé des affaires africaines, Hamdi Sanad Loza, s’est entretenu samedi avec l’envoyé spécial des Etats-Unis pour le Soudan, Donald Booth, des efforts visant à reprendre les négociations sur le grand barrage de la Renaissance (GERD) sur le Nil, en Ethiopie, a indiqué le ministère égyptien des Affaires étrangères dans un communiqué.
M. Loza a souligné la nécessité de parvenir à « un accord sur la mise en eau et l’exploitation du GERD le plus tôt possible avant que l’Ethiopie ne commence la deuxième phase de la mise en eau (du barrage) », selon le communiqué.
L’Ethiopie, un pays situé en amont du bassin du Nil, a réalisé unilatéralement la première phase de mise en eau du barrage en juillet 2020 et prévoit de procéder à la deuxième phase en juillet de cette année, malgré les préoccupations de l’Egypte et du Soudan, qui ont demandé à plusieurs reprises la conclusion préalable d’un accord tripartite contraignant sur les règles de mise en eau et d’exploitation du barrage controversé.
M. Booth effectue actuellement une visite régionale en Egypte, au Soudan, en Ethiopie et en République démocratique du Congo (RDC), pays qui préside actuellement l’Union africaine (UA), afin de discuter des moyens de dynamiser le processus de négociation entre Le Caire, Khartoum et Addis-Abeba au sujet du GERD.
Les deux diplomates ont également examiné la proposition du Soudan, soutenue par l’Egypte, de former une médiation internationale quadripartite dirigée par la RDC et comprenant l’UA, les Etats-Unis, l’Union européenne et les Nations Unies, afin d’optimiser les chances de parvenir à « un accord juste, équilibré et juridiquement contraignant » qui réponde aux intérêts des trois Etats.
L’Ethiopie a commencé à construire le GERD en 2011, mais l’Egypte redoute que le barrage n’affecte sa part annuelle de 55,5 milliards de mètres cubes d’eau du Nil. Le Soudan a récemment exprimé des préoccupations similaires au sujet du barrage, qu’il considère comme une « menace directe » pour la sécurité nationale du Soudan.
Ces dernières années, les pourparlers tripartites sur les règles relatives à la mise en eau et à l’exploitation du GERD, d’une capacité totale de 74 milliards de mètres cubes, n’ont pas permis d’aboutir, y compris ceux organisés par Washington, et les plus récents, sous l’égide de l’Union africaine.
Source: French.xinhuanet.com