L’ensemble des personnes travaillant au chantier gazier du groupe français Total dans le nord du Mozambique devrait être évacué en raison des affrontements dans la région, relate Reuters.
Le groupe français Total a entrepris de retirer l’ensemble de son personnel de son projet gazier Mozambique LNG en raison des affrontements en cours dans le nord du pays, opposant des insurgés liés à Daech à l’armée, annonce Reuters.
Total a refusé de s’exprimer sur le sujet dans l’immédiat, selon l’agence.
Le groupe avait précédemment indiqué que le renforcement de la sécurité sur place permettait de reprendre le chantier sur le site. En janvier, Total avait annoncé la suspension du projet et la réduction des effectifs y travaillant à la suite d’attaques djihadistes à proximité.
Attaque djihadiste contre la ville de Palma
Le 24 mars, les islamistes ont lancé l’offensive de la ville mozambicaine de Palma, située à seulement quelques kilomètres d’un projet gazier du français Total. Au cours de cette attaque, plusieurs riverains ont pu se réfugier dans les forêts voisines, alors que des étrangers travaillant dans la ville et des responsables locaux se sont abrités à l’hôtel Amarula. D’après l’Onu, plus de 5.300 personnes ont fui les islamistes.
Le 27 mars, les autorités mozambicaines ont procédé à l’évacuation de 180 personnes bloquées. Fin mars, une semaine après le début de l’offensive des islamistes contre Palma, la police locale fait part à Sputnik de la libération de la ville. Le 30 mars, plus de 800 personnes étaient toujours portées disparues dans la région.
Le nord de Mozambique, riche en gaz
La partie nord du Mozambique est connue pour abriter les plus grands champs de gaz naturel offshore de l’Afrique subsaharienne. Plusieurs sociétés y ont lancé des projets d’extraction de gaz naturel liquéfié. Total y construit notamment une usine de traitement et de liquéfaction du gaz près de Palma en coopération avec l’italien Eni et l’américain ExxonMobil.
Les activités djihadistes se sont intensifiées dans le nord du Mozambique depuis trois ans. Les attaques sont principalement organisée par le groupe Al Shabab, qui a fait allégeance à Daech en 2019.
Source: Sputnik