Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh, a déclaré que l’Iran était prêt à « s’entretenir avec l’Arabie saoudite à quelque niveau que ce soit », estimant que « si le changement de rhétorique de l’Arabie saoudite n’entraîne pas un changement de comportement, cela n’aura pas de résultats pratiques ».
M. Khatibzadeh répondait aux dernières déclarations du prince héritier saoudien Mohamad ben Salmane qui lors d’une interview diffusée par les médias saoudiens, a déclaré que le Royaume aspirait à établir une relation bonne et distincte avec l’Iran en tant que pays voisin.
MBS avait également expliqué : « Nous ne voulons pas que la situation de l’Iran soit difficile, au contraire, nous voulons un Iran prospère. Nous avons des intérêts en lui et avons des intérêts en Arabie saoudite pour pousser le monde et la région à prospérer ».
Ses positions sont aux antipodes avec celles exprimées en 2018 lorsqu’il avait dit qu’il voulait transférer la guerre sur le sol iranien, et avait qualifié le guide suprême iranien Ali Khamenei d’Adolph Hitler.
Le vendredi 30 avril, le ministère iranien des Affaires étrangères a salué le changement de rhétorique saoudienne à l’égard de l’Iran, indiquant la possibilité d’entrer dans un nouveau chapitre de coopération constructive avec le royaume.
Dans le même contexte, une source politique irakienne a confirmé à l’agence russe Sputnik, que le ministre iranien des Affaires étrangères Mohamad Javad Zarif, lors de sa rencontre avec le Premier ministre irakien Moustafa Al-Kazemi, pendant sa visite à Bagdad le lundi 26 avril, avait évoqué la question de la médiation irakienne entre l’Iran et l’Arabie saoudite, soulignant que l’Irak « joue le rôle de médiateur » entre les deux pays.
Durant son point de presse, M. Khatibzadeh a évoqué les pourparlers nucléaires à Vienne entre l’Iran avec le groupe 4+1.
« Le ministère des Affaires étrangères gère ces pourparlers selon la politique générale élaborée par les hautes autorités du pays, et nous avons maintenant deux textes sur la table de dialogue, le premier sur le nucléaire et l’autre sur les types d’embargos », a-t-il précisé.
Concernant le retour des Etats-Unis à l’accord que les experts qualifient de lent processus, M. Khatibzadeh a souligné que la position de l’Iran est que les Etats-Unis devraient revenir entièrement à l’accord et s’acquitter de leurs obligations dans tous les détails, conformément à la résolution 2231 des Nations Unies. Il a également a précisé que le retour de l’Amérique doit être soumis à une vérification et à une vérification de sa crédibilité.
Le haut-fonctionnaire iranien a souligné que certaines délégations, après la fin du cycle de samedi dernier, sont retournées dans leur pays pour des consultations, avant de retourner à Vienne pour reprendre les pourparlers le vendredi prochain.
Sur la visite du ministre des Affaires étrangères Muhammad Jawad Zarif au Sultanat d’Oman et de sa rencontre avec le chef de la délégation nationale de négociation yéménite, Muhammad Abdul Salam, M. Khatibzadeh a déclaré que Téhéran suivait avec inquiétude les développements au Yémen et ce dont il souffre comme mauvaise situation humanitaire, en particulier les récents événements à Ma’rib.
« S’il existe une volonté sérieuse de mettre fin à la situation tragique au Yémen, le siège de ce pays doit être levé, simultanément avec l’entrée en vigueur du cessez-le-feu dans tout le pays et le soutien au dialogue inter yéménite. C’est ce qui s’est passé entre Zarif et Abdel Salam à Mascate. «
Source: Médias