Interrogé par l’agence russe Sputnik, un ex-agent du renseignement français a assuré qu’il ne croyait guère aux allégations américaines de vouloir se retirer d’Afghanistan le 21 septembre dernier, indiquant que la présence américaine se maintiendra discrètement.
«Tout porte à croire que les Américains font le nez rouge: ils disent “on s’en va”, mais ils ne s’en vont pas vraiment», estime au micro de Sputnik l’ex-agent des renseignements en poste en Afghanistan.
Officiellement, la quasi-totalité des 2.500 soldats américains en Afghanistan devrait être revenus «à la maison» pour la fête nationale du 4 juillet. Seuls 650 GI’s devraient rester sur place jusqu’au 11 septembre prochain pour assurer la sécurité des diplomates et autres humanitaires occidentaux toujours présents sur le terrain. De quoi mettre un terme à la plus longue guerre de l’histoire des États-Unis.
Pourtant, l’Amérique n’a pas dit son dernier mot:
«Les troupes régulières américaines vont s’en aller, mais Washington va laisser derrière une flopée de contractants privés, qui sont en train de se renforcer à l’heure actuelle», affirme l’ancien espion, sous couvert d’anonymat.
Parmi ceux-ci, «vous trouverez certainement une poignée de grands moustachus», explique-t-il avec amusement, en référence aux agents de la CIA.
À ceux-ci s’ajouteront des éléments de l’Alliance atlantique, elles aussi présente depuis 2001: «L’Otan militaire s’en va, mais l’Otan civile restera», affirme notre source. «Ils ont passé des accords avec les Turcs» pour assurer la sécurité de certains lieux stratégiques à Kaboul, «notamment l’aéroport», pour un montant de 130 millions de dollars.
«Le retrait total et définitif tel qu’il nous a été rapporté par les médias et les politiques ne sera pas la réalité des choses», résume l’interlocuteur de Sputnik.
Source: Avec Sputnik