La participation d’anciens et d’actuels responsables des États-Unis à la réunion du groupuscule terroriste de l’Organisation terroriste des Moudjahidin-e Khalq (OMK), communément appelé Monafeghine (Hypocrites) en Iran, a suscité les critiques virulentes des analystes américains quant à l’hypocrisie de Washington.
Max Abrahms, professeur d’université, analyste du terrorisme et ancien membre du Council on Foreign Relations, a fustigé sur son compte twitter la position de l’administration américaine envers l’OMK.
Répondant au tweet d’une journaliste qui avait écrit : « L’ancien secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, était parmi les orateurs lors d’un rassemblement de l’OMK à Berlin. Le groupe, haï par les Iraniens, figurait sur la liste américaine des organisations terroristes ».
Max Abrahms a tweeté : « Ils valent trop pour être traités de terroristes. »
Et puis dans un autre tweet, Max Abrahms a écrit : « Lorsqu’il s’agit du changement de régime, la politique américaine se range littéralement du côté de n’importe qui d’autre que le régime, même lorsqu’ils ont peu de soutien local, oppriment les femmes et s’appellent Al-Qaïda. »
Dans la foulée, Daniel DePetris, analyste et écrivain chez The Newsweek, The Washington Examiner, et The National Interest a écrit dans un tweet : « Imaginez être un “expert” de l’Iran et penser que l’OMK est un mouvement d’opposition populaire et légitime que le gouvernement américain devrait soutenir. Mon Dieu… ».
Le groupuscule terroriste des Monafeghine organise chaque année des réunions auxquelles prennent part des personnes qui sont rémunérées pour leur participation.
Il y a trois ans, le quotidien britannique The Guardian a écrit dans un article : « La plupart des participants à cette réunion étaient des ressortissants de l’Europe de l’Est et des réfugiés syriens qui avaient accepté d’y prendre part par la promesse d’un tour gratuit de Paris. »
L’ancien secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, le sénateur Bob Menendez et un certain nombre d’anciens ministres des Affaires étrangères et ministres de la Défense de la France et du Royaume-Uni ont participé à l’édition 2021 de la réunion de l’OMK qui s’est tenue virtuellement.
Le groupuscule terroriste des Monafeghine figurait, jusqu’il y a quelques années, sur la liste des groupes terroristes de l’Union européenne et des États-Unis.
Selon un reportage de la chaîne de télévision NBC, « l’OMK paie des milliers de dollars aux politiciens américains pour que ces derniers prononcent des discours lors de ses réunions ».
Les médias américains réaffirment que John Bolton était parmi les Américains qui ont reçu de grosses sommes d’argent en échange d’un discours lors d’une réunion du groupuscule terroriste des Monafeghine.
Zarif condamne le discours du premier ministre slovène
Entre-temps, le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a appelé le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell.
Suite à l’intervention anti-iranienne du Premier ministre slovène, le Premier ministre Janez Jansa, au meeting virtuel du groupe terroriste OMK, étant donné que le pays exerce actuellement la présidence tournante de l’Union européenne, le ministre iranien des Affaires étrangères dans une conversation téléphonique avec le haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a condamné l’action inacceptable du Premier ministre slovène, et a appelé à une clarification de la position de l’UE sur cette question.
En réponse, le chef de la politique étrangère de l’UE a regretté que les remarques du Premier ministre slovène et ce qui a été dit lors de la réunion ne soient en aucun cas la position de l’UE sur les relations avec la République islamique d’Iran.
Le chef de la diplomatie européenne a ajouté que la position de l’UE au niveau des chefs d’État n’était exprimée que par le président du Conseil européen et au niveau des ministres que par le haut représentant, et que les propos du Premier ministre slovène n’étaient en aucun cas conformes aux positions officielles de l’UE.
Le ministère iranien des Affaires étrangères a également convoqué, le 11 juillet, l’ambassadrice de Slovénie à Téhéran pour lui transmettre la vive protestation de l’Iran, et afin de lui demander les explications du gouvernement slovène à propos de ce geste interventionniste.
Téhéran a exprimé sa vive condamnation du soutien apporté par le Premier ministre slovène au groupuscule terroriste de l’OMK, très honni par la grande nation iranienne, tout en rejetant fermement toutes les allégations « sans fondement » avancées contre la République islamique lors de la réunion.
Téhéran a exprimé à cette occasion ses « vives protestations » contre la participation du Premier ministre slovène à la réunion virtuelle controversée et ses propos « irréalistes et sans fondement » qui vont à l’encontre des normes diplomatiques et de l’esprit des relations bilatérales.
Il a également été rappelé à la diplomate slovène que soutenir un groupe terroriste est en violation de la Charte des Nations Unies, des principes internationalement reconnus et des valeurs des droits humains.
Le responsable du ministère iranien des Affaires étrangères a appelé le gouvernement slovène à donner les explications au sujet de cet acte « inadmissible ».
L’ambassadrice de Slovénie, a, pour sa part, déclaré qu’elle transmettrait immédiatement la protestation du gouvernement iranien aux autorités respectives de son pays.
Sources: PressTV + Irib