La Chine, qui partage 76 km de frontière avec l’Afghanistan, a indiqué lundi qu’elle souhaitait des « relations amicales » avec les talibans, au lendemain de la prise de Kaboul par les insurgés.
Pékin « respecte le droit du peuple afghan à décider de son propre destin et de son avenir », a affirmé devant la presse une porte-parole de la diplomatie chinoise, Hua Chunying.
« Les talibans ont indiqué à plusieurs reprises leur espoir de développer de bonnes relations avec la Chine », a relevé Mme Hua.
La porte-parole a par ailleurs précisé que l’ambassade de Chine à Kaboul « continue de fonctionner normalement ».
La Chine, qui a rapatrié début juillet 210 de ses ressortissants d’Afghanistan, a appelé les nouvelles autorités à assurer la sécurité de ceux restés sur place.
Le pouvoir chinois a ces dernières semaines qualifié « d’irresponsable » le retrait américain d’Afghanistan, craignant par-dessus tout une guerre civile à outrance chez son voisin.
Face au risque de chaos afghan, le pouvoir chinois a entamé dès septembre 2019 des discussions avec les talibans, dont une délégation avait été reçue à l’époque en Chine.
La dernière rencontre officielle dans le pays remonte à fin juillet.
Le n=2 des talibans, le mollah Abdul Ghani Baradar, s’était notamment entretenu avec le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi.
La Chine a aussi rallié en 2016 l’Afghanistan à son grand projet d’infrastructures des « Nouvelles routes de la soie ». Mais faute de sécurité, les investissements chinois restent modestes : 4,4 millions de dollars en 2020, selon le ministère chinois du Commerce.
Source: Avec AFP