En ‘Israël’, alors que les dirigeants suivent en silence mais de près les récentes évolutions entre l’Iran et l’Azerbaïdjan, notamment les manœuvres iraniennes dans ses zones nord-ouest, les médias ne cachent pas un rôle israélien suspect via Bakou, confirmant les appréhensions iraniennes qui suspectent les dirigeants de ce pays d’exécuter un agenda israélien anti iranien.
Depuis que l’affaire a éclaté en raison des obstacles imposés par les autorités azerbaïdjanaises aux exportations iraniennes vers l’Arménie, via la région contestée du Nagorny Karabakh, les responsables iraniens ont tout de suite perçu un rôle israélien latent. Ils l’avaient pressenti depuis l’an dernier, lorsque les drones israéliens sont entrés en action en faveur des Azerbaïdjanais ont voulu prendre aux Arméniens cette région, après plus de deux décennies d’accalmie.
L’un d’entre eux indiquant que les renseignements iraniens savent que quelques 1000 éléments israéliens s’activent à Bakou. Ce qui expliquent leur recours aux exercices militaires au nord-ouest, les premiers depuis trente ans. Une véritable démonstration de force.
Aujourd’hui, les médias israéliens ne le cachent pas du tout. « L’Azerbaïdjan est pour les Israéliens ce que le Liban représente pour les Iraniens », rapportent-ils ouvertement. Une nouvelle équation de frontières.
Dans un article publié dans le journal israélien Zaman Israël, l’expert israélien Amir Bar-Shalom écrit que les Iraniens ont toutes les raisons de suspecter des activités israéliennes tout au long des frontières entre les deux pays atteignant les 900 km, rappelant que la société israélienne Aeronotics pour la fabrication des drones avait ouvert une usine dans ce pays.
Les médias évoquent aussi que ce pays pourrait servir éventuellement de plate-forme pour lancer des attaques aériennes israéliennes contre les sites nucléaires iraniens d’autant que « les bases azerbaïdjanaises raccourcissent les distances, réduisent les couts militaires et matériels et réduisent les risques encourus par l’aviation israélienne ».
Sutout que les dirigeants israéliens qui ne cachent pas leur agacement par l’empêtrement des négociations sur le nucléaire iranien, et l’impuissance des Occidentaux à obliger les Iraniens à inclure dans l’accord le programme balistique iranien et son rôle régional, répètent sans cesse ne pas vouloir rester les bras croisés.
Pour le moment, Bar-Shalom indique qu’ ‘Israël’ utilise ce pays pour ses actions de renseignements et d’espionnage contre l’Iran. C’est depuis l’Azerbaïdjan que l’assassinat du scientifique nucléaire Mohsen Fakhrizadeh et d’autres actions israéliennes anti iraniennes auraient été conduits.
Mais pour les Iraniens, il semble sutout l’utiliser pour attiser les divisions internes dans cette région. L’entité sioniste ne serait pas étrangère aux appels séparatistes de certains azerbaïdjanais iraniens et aux tentatives de séditions turco-persanes, voire même entre chrétiens et musulmans, exacerbées durant le conflit de l’an dernier. Et donc entre les pays voisins.
Un Modus operandi qui est une spécialité israélienne par excellence. A défaut d’une confrontation militaire, il est question d’un plan israélien de 1.000 coups de poignards à asséner à l’Iran, selon les médias israéliens .
Source: Divers