Le Leader de la Révolution islamique a affirmé que la sanction constitue l’arme des puissances face aux États souverains ; « et c’est en s’appuyant sur les forces et potentialités intérieures que l’on peut rendre inefficace, cette arme », a précisé l’Ayatollah Sayed Ali Khamenei.
Selon l’agence de presse Fars News, le président du Tadjikistan, Emomali Rahmon, a été reçu le lundi 30 mai dans l’après-midi à Téhéran par le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Sayed Ali Khamenei.
Lors de cette rencontre, l’Ayatollah Khamenei a affirmé que le niveau actuel des coopérations entre l’Iran et le Tadjikistan n’est pas encore à la hauteur de bien des vastes potentialités qui existent pour étendre ces coopérations.
« Les relations entre l’Iran et le Tadjikistan méritent de connaître une évolution radicale ; c’est ce qui confirme d’ailleurs la politique du gouvernement iranien en faveur du renforcement des relations avec les pays voisins », a souligné le Leader de la Révolution islamique.
Faisant allusion aux profondes affinités historiques, religieuses, culturelles et linguistique de l’Iran et du Tadjikistan, l’Ayatollah Khamenei a qualifié les deux Etats de pays frères et proches.
Le Leader a tenu à remercier le président tadjik pour les mesures prises en vue de la propagation de la langue persane, rappelant également que le Tadjikistan a été la première destination de M. Raïssi en tant que président de la RII.
« Cette visite est le signe de l’importance particulière que le gouvernement iranien prête à l’expansion des liens avec le Tadjikistan ; le niveau des relations bilatérales a augmenté au cours de cette dernière année, mais il est encore loin de la position idéale », a ajouté l’Ayatollah Khamenei.
Le Leader a par la suite évoqué les « très importantes potentialités scientifiques, industrielles et technologiques de l’Iran » pour aider le Tadjikistan, ajoutant : « Pour profiter de ces potentialités et étendre de façon sérieuse les coopérations bilatérales, il va falloir qu’une commission conjointe se charge activement de rédiger un plan et un calendrier en rapport avec tous les documents signés par les deux parties, afin qu’ils puissent passer à la phase opérationnelle. »
Parmi les champs de coopérations bilatérales que peuvent étendre d’ailleurs les deux parties, l’Ayatollah Khamenei a évoqué le climat diversifié, les vastes plaines d’Iran, sans oublier les progrès scientifiques et industriels obtenus par les sociétés de reconnaissance iraniennes, aux côtés des ressources abondantes d’eau et de minéraux dont dispose le Tadjikistan.
Et de poursuivre: « Malgré les sanctions, l’Iran a réussi des progrès considérables dans divers domaines. Ces progrès n’auraient pas été acquis en l’absence des sanctions, car ces dernières nous ont poussés à nous appuyer sur les forces et potentialités intérieures. »
Le Leader de la Révolution islamique a affirmé que la sanction constitue l’arme des puissances face aux États souverains ; « et c’est en s’appuyant sur les forces et potentialités intérieures que l’on peut rendre inefficace cette arme », a précisé l’Ayatollah Sayed Ali Khamenei.
« Les questions régionales et particulièrement l’Afghanistan font partie des champs de coopération et de sujets de consultations entre l’Iran et le Tadjikistan », a affirmé le Leader iranien.
« L’Iran et le Tadjikistan partagent les mêmes inquiétudes au sujet de l’Afghanistan. Les deux pays sont inquiets de la propagation du terrorisme et de l’émergence des groupes takfiristes dans ce pays. En tout cas, nous avons la conviction que les messieurs qui sont actuellement au pouvoir en Afghanistan doivent accueillir tous les groupes à travers un gouvernement inclusif global », a indiqué l’Ayatollah Khamenei.
Le Leader n’a pas manqué de faire allusion à la récente visite du chef d’état-major des forces armées iraniennes au Tadjikistan pour l’inauguration d’une usine de fabrication de drones.
« Ces coopérations sont d’une grande importance », a précisé le Leader qui a évoqué par la suite le rôle important des avions sans pilote pour assurer la sécurité des pays.
Lors de cette rencontre à laquelle a également participé le président Raïssi, le président tadjik Emomali Rahmon s’est pour sa part beaucoup réjoui de sa visite à Téhéran et de sa rencontre avec le Leader de la Révolution islamique.
En allusion aux entretiens avec son homologue iranien, le président tadjik a annoncé avoir tenu de bonnes négociations dans divers domaines économiques, commerciaux et industriels.
« Vu les documents signés, il y a un grand espoir de voir les relations bilatérales se développer de plus en plus grâce à vos directives constructives », a ajouté le président du Tadjikistan lors de sa rencontre avec l’Ayatollah Khamenei.
En ce qui concerne la situation en Afghanistan et le danger de la propagation du terrorisme, « l’un des importants sujets de discussions entre les deux pays », le président Rahmon a affirmé que son pays était pour le calme et la paix, avec un gouvernement représentatif de tous les groupes ethniques en Afghanistan.
« Nous espérons pouvoir dissiper ces inquiétudes grâce à un renforcement des coopérations sécuritaires entre Téhéran et Douchanbé », a-t-il aussi ajouté.
Source: Avec PressTV