Le président du Mexique, Andrés Manuel Lopez Obrador, a finalement annoncé le 6 juin qu’il ne participerait pas au «Sommet des Amériques» qui s’ouvre le jour même à Los Angeles parce que les Etats-Unis excluaient certains pays, faisant allusion à Cuba, au Venezuela et au Nigaragua.
«Je ne vais pas au sommet parce qu’on n’invite pas tous les pays d’Amérique. Je crois en la nécessité de changer la politique qui a été imposée depuis des siècles : l’exclusion», a déclaré devant la presse le président du Mexique, l’un des principaux partenaires des Etats-Unis dans la région.
«Je regrette beaucoup cette situation mais je n’accepte pas que quiconque se place au-dessus des autres pays. Je n’accepte l’hégémonie ni de la Chine, ni de la Russie, ni d’aucun pays», a détaillé le président mexicain.
Il menaçait depuis des semaines de ne pas se rendre à ce sommet si les Etats-Unis excluaient ces trois pays, comme l’administration Biden l’avait laissé entendre.
Or quelques minutes plus tôt, un responsable de la Maison Blanche avait fait savoir que Cuba, le Nicaragua et le Venezuela ne seraient «pas invités» au Sommet organisé par le président américain Joe Biden.
«Les Etats-Unis continuent à avoir des réserves par rapport au manque d’espace démocratique et au respect des droits humains à Cuba, au Nicaragua et au Venezuela», avait justifié ce responsable auprès de l’AFP.
Les Etats-Unis ont sévèrement dénoncé les lourdes peines infligées aux manifestations du 11 juillet 2021 à La Havane.
Washington ne reconnaît pas la réélection du président du Venezuela Nicolas Maduro en 2019, ni celle du président Daniel Ortega pour un quatrième mandat en novembre 2021 au Nicaragua.