Le président russe Vladimir Poutine s’est prononcé, le lundi 1er août, contre tout conflit nucléaire, à l’heure où la guerre en Ukraine a ravivé les craintes d’une dérive atomique.
«Nous partons du principe qu’il ne peut y avoir de vainqueurs dans une guerre nucléaire et que cette dernière ne doit jamais être déclenchée», a-t-il expliqué, dans un message adressé aux participants d’une conférence des 191 pays signataires du traité de non-prolifération nucléaire (TNP).
Dans ce message publié sur le site du Kremlin, il a assuré que la Russie continuait de suivre «la lettre et l’esprit» de ce traité.
Après avoir été reportée plusieurs fois depuis 2020 en raison de la pandémie de Covid-19, la 10e conférence d’examen du TNP, traité international entré en vigueur en 1970 afin d’empêcher la propagation des armes nucléaires, se tient jusqu’au 26 août au siège des Nations unies à New York.
Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, a même estimé que l’humanité n’était qu’à « un malentendu » ou à « une erreur de jugement » de « l’anéantissement nucléaire », évoquant un niveau de danger qui n’avait pas été atteint depuis « l’apogée de la guerre froide ».
Il a appelé les dirigeants internationaux à construire un monde « débarrassé des armes nucléaires », rapporte l’AFP.
La Russie avait annoncé avoir placé ses forces nucléaires en état d’alerte peu après le lancement de son opération militaire en Ukraine du 24 février.
M.Poutine avait, lui, évoqué des représailles «rapides comme l’éclair» en cas d’intervention directe de l’Occident dans le conflit.
De son côté, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait prévenu le 22 mars que la Russie n’utiliserait l’arme nucléaire en Ukraine qu’en cas de «menace existentielle».