L’ancien président des Etats-Unis, Donald Trump, a supposé le 10 août sur son réseau social que la police fédérale (FBI) pourrait avoir «placé» des preuves contre lui, s’insurgeant contre le fait que personne ne pouvait s’approcher des endroits perquisitionnés de son domicile de Floride en début de semaine.
«Le FBI et les autres agents du gouvernement fédéral n’ont laissé personne, pas même mes avocats, s’approcher des zones qui ont été fouillées et examinées pendant la perquisition à Mar-a-Lago», s’est plaint le républicain sur sa plateforme Truth Social.
«Ils ont demandé à tout le monde de quitter les lieux, ils voulaient être seuls, sans témoin pour voir ce qu’ils faisaient, prenaient ou, ce que je n’espère pas, « plaçaient »», a-t-il accusé, sans étayer ses propos.
«Pourquoi ont-ils fortement insisté pour que personne ne les observe et faire sortir tout le monde ?», a insisté Donald Trump, rapporte l’AFP.
L’ancien président étasunien, entendu sous serment le 10 août dans le cadre d’une enquête au civil sur des soupçons de fraudes financières au sein de son groupe Trump Organization, a annoncé avoir refusé de répondre aux questions du bureau de la procureure générale de New York.
Disant à nouveau être victime d’une «chasse aux sorcières», il a déclaré dans un communiqué avoir «refusé de répondre aux questions, en vertu des droits et prérogatives accordés à tout citoyen par la Constitution des Etats-Unis».
Dans la soirée du 8 août, la police fédérale a effectué une perquisition spectaculaire de la résidence du milliardaire en Floride, provoquant une vague d’indignation chez les conservateurs. Jamais un ancien locataire de la Maison Blanche n’avait été inquiété par la justice de cette façon.
La perquisition de la police fédérale a-t-elle à voir avec les nombreux cartons que Donald Trump a emportés avec lui en quittant la Maison Blanche en janvier 2021 ?
Est-elle liée à l’enquête sur sa responsabilité dans les événements du Capitole ? Concerne-t-elle plutôt les soupçons de fraude financière dont la Trump Organization fait l’objet à New York ?
Ni le département de la Justice ni le FBI n’ont fait de commentaire, observant un silence total.
Donald Trump, qui flirte ostensiblement avec une nouvelle candidature en 2024 et clame son innocence dans chacune de ces affaires, prétend faire l’objet d’une chasse aux sorcières et a dénoncé une «persécution politique».