Le Venezuela « est prêt » à « approvisionner le marché » mondial du pétrole et du gaz, a affirmé le mercredi 14 septembre le président Nicolas Maduro qui a dénoncé la crise énergétique engendrée par les sanctions « irrationnelles » prises contre la Russie après son intervention en Ukraine.
« Le Venezuela est prêt et disposé à remplir son rôle et à approvisionner, de manière stable et sûre, le marché du pétrole et du gaz dont l’économie mondiale a besoin », a déclaré le chef de l’Etat lors d’un événement organisé dans le cadre de la visite à Caracas du secrétaire général de l’OPEP, Haitham al-Ghais, rapporte l’AFP.
Maduro a affirmé que son gouvernement avait « redressé » son industrie pétrolière, dont la production avait atteint des niveaux historiquement bas après des années de sanctions US, de désinvestissement et de manque d’entretien.
Aujourd’hui, elle est d’environ 700.000 barils par jour, contre 2,3 millions de barils par jour en 2002.
Les Etats-Unis ont imposé en 2019 une série de sanctions à Caracas, dont un embargo sur le pétrole vénézuélien, après la réélection de M. Maduro en 2018 pour un second mandat.
L’administration du président Joe Biden a annoncé en mai un assouplissement limité de certaines de ces sanctions. Cette décision est intervenue au moment où les prix de l’énergie ont bondi en raison de la guerre en Ukraine.
Le président chaviste a condamné la « crise énergétique » générée par les sanctions à l’encontre de la Russie, qu’il a qualifiées « d’irrationnelles, injustifiées (et) illogiques ».
La Russie, premier fournisseur de l’Europe, a fortement réduit ses livraisons de gaz, suscitant des craintes de pénurie et de hausse des prix.
Maduro a demandé un « prix juste, équilibré » de 100 dollars le baril et a réitéré son appel aux compagnies pétrolières étrangères à produire au Venezuela.
« Nous sommes prêts (…) à augmenter la production de pétrole de manière progressive et accélérée, à étendre et à augmenter la production de produits raffinés », a-t-il déclaré.
« Le Venezuela a plus de 50 projets gaziers de premier ordre, avec des études sismiques réalisées et avec toutes les garanties légales pour que les investisseurs internationaux » viennent « produire du gaz au Venezuela et l’amener sur les marchés internationaux », a-t-il insisté.
Al-Ghais a déclaré que l’OPEP était confrontée aux défis « les plus sérieux, les plus critiques » depuis sa création il y 62 ans.