Les autorités algériennes ont officiellement demandé à intégrer les BRICS le 7 novembre. Pour le président algérien, qui avait évoqué cette possibilité en juillet dernier, cela permettrait à son pays de «s’éloigner de l’attraction des deux pôles».
Comme le rapportent plusieurs médias algériens dont le site Echourouk et la radio publique algérienne, les autorités algériennes ont déposé une demande officielle d’adhésion aux BRICS, acronyme des cinq pays qui forment actuellement le groupe : le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.
L’annonce a été faite le 7 novembre par l’envoyée spéciale du ministère algérien des Affaires étrangères pour le partenariat international, Leila Zerrouki, rapporte Sputnik.
Fin juillet, le président algérien Abdelmadjid Tebboune avait évoqué la possibilité d’une telle adhésion aux BRICS qui permettrait à son pays de «s’éloigner de l’attraction des deux pôles».
Il avait alors souligné qu’il ne fallait pas «devancer les événements» mais qu’il y aurait «de bonnes nouvelles».
«Il faut des conditions économiques» pour intégrer les BRICS et l’Algérie remplit une bonne partie de ces critères, avait-il fait valoir.
Quelques semaines plus tard, l’ambassadeur de Russie en Algérie, Valerian Chauvive, avait fait savoir que la Russie n’était pas opposée à l’idée, affirmant que les présidents russe et algérien avaient déjà discuté de la question.
Les BRICS plaident en faveur d’une refondation des organisations internationales, comme le Conseil de sécurité de l’ONU et les organisations financières de Bretton Woods (FMI, Banque mondiale).
En 2019, le groupe représentait plus de 40% de la population mondiale et ses cinq pays avaient un produit intérieur brut cumulé de 18 600 milliards de dollars, soit environ 23% du produit mondial brut.
Selon les estimations du Fonds monétaire international, les Etats membres sont responsables de plus de la moitié de la croissance économique mondiale de la dernière décennie.