La situation s’est de nouveau enflammée dans le nord et le nord-ouest syrien occupé par des milices soutenues par la Turquie, qui voient d’un mauvais oeil les tractations parainnées par la Russie et l’Iran et destinées à normaliser les liens entre Ankara et Damas.
Les médias syriens de l’opposition ont rendu compte de nouveaux affrontements fratricides à Azzaz, ville du nord syrien de la province d’Alep, sous le contrôle de la milice de l’Armée nationale soutenue par la Turquie. Selon les médias, deux hommes armés y ont été tués et cinq autres blessés.
Les accrochages avaient éclaté entre les deux groupes « Rassemblement d’al-Chahba’ » et « l’Ouragan du Nord » au cours desquels des armements moyens ont été utilisés ainsi que des obus dont certains ont visé le camp des réfugiés.
Selon Orient news, le premier groupe est proche de la coalition de milice jihadistes takfiristes Hayat Tahrir al-Cham.
Les accrochages ont éclaté lorsqu’un milicien de ce groupe dans le camp Melhem, proche d’Azzaz, a agressé un jeune. Ils étaient d’une violence inouïe et les gens sont descendus dans les abris, selon Orient news, un média de l’opposition syrienne.
Les affrontements ont coupé la route reliant les villes d’Azzaz et d’Afrine dans la campagne nord d’Alep, incitant des formations de militants de l’Armée nationale à annoncer une mobilisation générale pour mettre fin au conflit et mettre fin au conflit et aux bombardements de civils.
La situation est très perturbée dans le nord-ouest syrien occupé par des milices jihadistes takfiristes et d’autres soutenues par Ankara.
En janvier dernier, des manifestants ont expulsé le chef de la coalition d’opposition Salem Al-Musallat alors qu’il se trouvait dans la ville d’Azzaz, au nord d’Alep, le moment d’une manifestation qui refuse toute réconciliation avec Damas. Pendant cette phase, plusieurs fronts assistaient à une escalade militaire entre les groupes armés.
L’incident d’Azzaz coïncide avec des manifestations qui se déroulent règulièrement dans les régions des deux provinces d’Idleb et d’Alep. Dans l’une d’entre elles, ont été brûlés les portraits du chef du « Comité supérieur des négociations », Badr Jamous, et de l’ancien chef de la coalition de l’opposition, Anas al-Abdah.
Elles sont organisées par des groupes armés qui refusent également la voie de la normalisation entre Damas et Ankara, et ce à l’approche des élections turques au cours desquelles le président turc Recep Tayyip Erdogan tente de soulager la pression politique exercée sur lui par l’intérieur turc. Une grande partie de la population turque rejette la présence des réfugiés syriens en Turquie et fustige le soutien continu du gouvernement Erdogan aux groupes armés dans leur guerre contre l’État syrien.
Dans la capitale Moscou s’est tenue ce mardi la réunion quadripartite entre les quatre vice-ministres des Affaires étrangères de la Syrie, l’Iran, la Turquie et la Russie pour discuter de la normalisation entre le pouvoir syrien et Erdogan. Selon l’agence syrienne officielle Sana, le vice-ministre syrien Ayman Soussane va mettre l’accent sur « la nécessité de mettre fin à la présence turque illégitime dans les territoires syriens, sur la non ingérence dans les affaires internes syriennes et sur la lutte contre le terrorisme dans toutes ses formes »
Source: Médias