Le bureau médiatique du gouvernement à Gaza a rapporté que 46 journalistes sont tombés en martyre depuis le début de l’agression israélienne contre la bande de Gaza le 7 octobre.
Les bombardements israéliens ont ciblé, le jeudi 2 novembre, une autre voix de la vérité à Gaza. Le correspondant de Palestine TV Mohammad Abu Hatab a rejoigné les dizaines de ses collègues assassinés par l’occupation israélienne.
Abu Hatab est tombé avec plusieurs membres de sa famille suite au bombardement israélien de son domicile à Khan Younes, alors qu’il couvrait l’agression de l’occupation contre Gaza.
Une « vengeance de Netanyahu », selon Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon, chef de file de La France insoumise, a vivement réagi vendredi soir sur X (ex-Twitter) après que le bureau de l’AFP dans la bande de Gaza a été endommagé suite à une frappe israélienne.
Ces « bureaux bombardés » seraient le « résultat d’une vengeance » du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu car l’agence de presse refuse de qualifier le mouvement Hamas de « terroriste ». Et M.Mélenchon de regretter: « Netanyahu tue et détruit avec le soutien inconditionnel des macronistes « .
Les bureaux de l’AFP à Gaza bombardés. Pourquoi ? Parce que l’agence française de presse refuse de nommer terroriste le Hamas sans attribuer ce qualificatif à ses auteurs. Il n’y aura jamais de réponse. Netanyahu tue et détruit avec le soutien inconditionnel des macronistes.…
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) November 3, 2023
Tir israélien sur l’Institut français de Gaza
Entre-temps, la France a exprimé vendredi « étonnement » et « incompréhension » concernant une frappe israélienne ayant touché l’Institut français de Gaza et a demandé des explications à ‘Israël’.
Cette frappe « suscite notre étonnement, notre incompréhension » et « a conduit la France à demander des explications aux autorités israéliennes, pour comprendre comment un institut culturel français peut être la cible d’une frappe israélienne », a déclaré la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna à des médias français, à Abuja, la capitale du Nigeria.
« Nous sommes donc dans un dialogue avec nos partenaires israéliens à différents niveaux », a-t-elle précisé.
« Aujourd’hui (vendredi), comme ces jours derniers, des installations des Nations unies, des personnels humanitaires, des médias ont été atteints par, là aussi, des frappes israéliennes. Donc, comme d’autres, la France a exprimé sa condamnation », a-t-elle ajouté.
« Israël, comme tout pays, a le droit de se défendre et le droit de défendre sa population, mais a le devoir de le faire en respectant pleinement le droit international humanitaire, c’est-à-dire protéger les populations civiles », a-t-elle estimé.
Concernant la mort de journalistes, « un peu plus de 30 de vos confrères ont perdu la vie à l’occasion de ce conflit », a-t-elle dit aux médias français.
« Donc, notre position aujourd’hui a été exprimée avec force. Je renouvelle la condamnation de tels actes ».
Dans l’après-midi, le ministère des Affaires étrangères français avait fait savoir dans un communiqué qu’il avait demandé aux autorités d’occupation israéliennes de lui « communiquer sans délai par les moyens appropriés les éléments tangibles ayant motivé cette décision » de frapper l’Institut français de Gaza.
Dans une deuxième déclaration, le ministère a « condamné les attaques contre les sites des Nations unies et les personnels humanitaires, dont le travail est indispensable aux populations civiles de Gaza, ainsi que contre le siège de médias ».
Rappelons que le Hamas a lancé une offensive surprise et massive, le samedi 7 octobre, contre les colonies de l’enveloppe de Gaza, en riposte aux agressions israéliennes continues contre le peuple palestinien en Cisjordanie occupée et à la profanation de la mosquée Al-Aqsa.
L’opération Déluge d’Al-Aqsa a entrainé la mort de 1400 colons et soldats israéliens et la capture de 200 autres, en vue de les échanger avec les milliers de Palestiniens incarcérés dans les geôles de l’occupation.
Par contre, les autorités d’occupation se sont vengées des civils, en bombardant les domiciles, les quartiers résidentiels, les hôpitaux, les centres médicaux, les écoles, les mosquées et les églises à Gaza.
Près de 10 000 Palestiniens sont tombés en martyre, dont plus de 3800 enfants depuis le début de cette agression, selon le ministère palestinien de la Santé.