Les États-Unis ne disposent pas d’un plan concret visant à libérer la ville syrienne de Raqqa de Daech, a accusé le président de la Turquie Tayyip Erdoğan le jeudi 2 mars.
Le chef d’État turc s’est prononcé à ce sujet devant la presse turque à bord d’un avion lors de son retour du Pakistan après une visite officielle.
« Je ne dirais pas que la nouvelle administration des États-Unis dispose d’un véritable plan pour la libération de la ville syrienne de Raqqa. Lors d’une série de visites du chef d’état-major général américain ainsi que du directeur de la CIA dans notre pays, seules quelques mesures préliminaires ont été prises dans cette direction », a déclaré M. Erdoğan, cité par la chaîne Haber7.
Il a ajouté que les « Forces démocratiques syriennes » (FDS) composées majoritairement de rebelles kurdes ne devraient pas participer à l’opération visant à libérer la ville syrienne de Raqqa.
« Ce n’est pas du tout acceptable pour nous », a-t-il remarqué.
Les Forces démocratiques syriennes, qui réunissent des groupes d’autodéfense kurdes et arabes, mènent une opération de libération de Raqqa depuis l’automne 2016. Elles ont lancé une offensive au nord-ouest et au nord-est de la ville.
En janvier 2017, les FDS ont annoncé le début d’une nouvelle étape de l’opération visant à encercler Raqqa et couper les voies de communication des terroristes.
Selon les dernières informations, les unités des FDS mènent des combats intenses contre les rebelles pros turcs de l’Armée syrienne libre aux approches de la ville syrienne de Manbij, qui se trouve au nord du pays.
Après avoir reconquis les villages qui lui avaient été pris par les Turcs mercredi, le Conseil militaire de Manbej où siègent les FDS a dit qu’il était disposé à livrer certaines localités situées entre Manbej et al-Bab aux forces gouvernementales pour éviter un conflit avec la Turquie.
Un accord aurait été conclu avec les Russes dans ce sens. Mais ces derniers ne l’ont pas encore confirmé, affirme Sputnik.
Source: Divers