Les forces américaines et russes s’emploient à patrouiller ensemble les environs de la ville syrienne de Manbij, ce qui représente la coopération la plus étroite entre Moscou et Washington sur un champ de bataille depuis la Seconde Guerre mondiale, affirme le journal britannique The Times.
Ce qu’on observe sur le sol syrien aujourd’hui, c’est la plus étroite coopération entre les deux « superpuissances » depuis l’époque de la Seconde Guerre mondiale, estime le Times. Là, en avril 1945, les armées soviétique et américaine s’étaient serré la main près du fleuve Elbe en Allemagne, rappelle l’édition.
En Syrie, les militaires des deux pays ont jusqu’ici évité les contacts, se trouvant à la distance de quelque huit kilomètres les uns des autres, selon le Times. De chaque côté on voit les drapeaux nationaux hissés «pour montrer leurs puissances ».
En patrouillant les villages dans les environs de la ville de Manbij, à 25 kilomètres au sud de la frontière turque, les militaires se chargent de ne pas laisser les parties en conflit procéder à des opérations de combat :
« En théorie, ils servent de zone tampon entre les rivaux, les miliciens Kurdes et ceux soutenus par la Turquie. Mais dans la pratique ils démontrent un nouveau rapprochement géopolitique entre les deux nations sous la présidence de Trump », fait remarquer le journal.
Selon le porte-parole du Pentagone Jeff Davis, les militaires russes et américains sont bien au courant de l’emplacement des uns et des autres dans les environs de Manbij. En cela, aucune partie « n’a envie d’entrer en conflit avec qui que ce soit outre les terroristes de Daech », a souligné le porte-parole.
Manbij est une ville syrienne du gouvernorat d’Alep, chef-lieu du district homonyme. Les localités situées à l’ouest de la ville de Manbij, à 50 km à l’est d’Al-Bab, ont été dernièrement la cible d’une offensive de l’Armée syrienne libre (ASL) soutenue par les forces turques, qui ont fait de Manbij leur nouvel objectif après avoir repris la ville d’Al-Bab à Daech.
Source: Sputnik