Le journal Israel Hayom a rapporté que « le volume des tirs vers le nord de la Palestine occupée depuis le Liban est comparable au volume de ce qui a été tiré pendant la guerre de juillet 2006 », estimant que « le Hezbollah procéderait à des tirs intenses et à grande échelle en cas de déclenchement d’une guerre globale avec le Liban ».
Dans ce contexte, le journal a affirmé que » 20 Israéliens ont été tués dans le nord depuis le 8 octobre, dont 7 colons », soulignant que « les pertes subies sont bien plus importantes que cela ».
Selon les chiffres mentionnés par le journal, environ 3 000 obus de roquettes ont été lancés, ainsi que 1 000 missiles antiblindés et des dizaines de drones.
« Quant à la guerre de Juillet 2006, 44 soldats et 121 colons ont été tués, tandis qu’environ 4 000 obus de roquettes ont été tirés », selon Israel Hayom.
À la lumière de cela, le journal a qualifié ce qui se passe à la frontière libano-palestinienne « de guerre d’usure entre l’armée israélienne et le Hezbollah », notant que « le rythme de cette guerre s’accélère, en l’absence de possibilité de franchir une étape susceptible de restaurer la sécurité des colons du nord ».
Le Hezbollah sait où tirer
« Pendant ce temps, le gouvernement israélien a négligé les colonies du nord lorsqu’il a décidé de ne pas les évacuer et a demandé aux colons de continuer leur vie normalement », selon le journal.
Le colonel de réserve de l’armée d’occupation, Erez Bergman, a affirmé que « le retour dans les colonies du nord nécessite trois conditions : la sécurité, les infrastructures et l’éducation », selon ce que rapporte le journal.
Selon Bergman, « la sécurité est représentée par des fortifications et des équipements, en plus de la sécurité générale qu’Israël ne contrôle pas. Quant aux infrastructures, il existe des colonies dans lesquelles nous ne pouvons pas revenir de sitôt, quoi que nous fassions, comme Al-Manara. Concernant l’exigence d’éducation, les colons ne mettront pas leurs enfants dans les bus scolaires ».
Israel Hayom a estimé « absurde de continuer à gérer des écoles dans le nord, car certains parents n’envoient pas leurs enfants dans des établissements d’enseignement ».
Le journal a cité l’un des colons disant : « Le Hezbollah sait où tirer et ne fait pas d’erreurs », en réponse à une lettre envoyée par le commandement du front intérieur concernant la fréquentation normale d’une école, lors d’une conversation entre le directeur du département de l’éducation et un agent de sécurité au conseil régional, Marom Hagalil « .
Malgré cela, le ministre israélien de l’Éducation, Yoav Kisch, s’est rendu mercredi dans la région du nord, où il a déclaré que le gouvernement » travaille à ouvrir des établissements d’enseignement partout dans le nord, le premier septembre prochain ».
De leur côté, des sources au sein de la direction du Front Nord ont expliqué aux partis du Conseil régional que « ce n’était pas le moment de revenir, et donc on ne sait pas pourquoi les chefs des autorités tentent d’accélérer le plan de retour dans les colonies au début de l’année scolaire », selon Israel Hayom.
Les dégâts dans le nord sont bien plus importants que dans le sud
Dans le même contexte, Kobi Marom, colonel de réserve de l’armée d’occupation israélienne spécialisé dans les affaires de sécurité nationale et dans le front du Nord, a sévèrement critiqué le gouvernement pour sa performance contre le Hezbollah.
Le site Internet israélien Wallah a cité Marom confirmant que « les dégâts dans le nord sont bien plus importants que dans le sud », soulignant que « la région est témoin d’une négligence totale et le gouvernement perdu le nord ».
De même, Marum a déclaré que « la guerre d’usure dans le nord qui dure depuis environ 6 mois est au point mort », estimant « qu’ Israël est tombé dans un dilemme stratégique clair ».
Le colonel de réserve a poursuivi : « L’armée israélienne ne parvient pas à freiner le Hezbollah et à créer les conditions nécessaires au retour des habitants chez eux », tout en reconnaissant la futilité des attaques lancées par l’occupation contre le Liban.
Source: Médias