Alors que la milice wahhabite terroriste Daesh est sur le point d’être éliminée en Irak, l’Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie préparent l’après-Daesh : diviser l’Irak.
Ces derniers jours a eu lieu dans la ville turque d’Istanbul une conférence à laquelle ont été conviées des personnalités politiques sunnites irakiennes.
Etaient présents entre autre des représentants du parti Al-Hezb al-Islami qui fait partie de la confrérie des Frères Musulmans, dont son secrétaire général Iyyad al-Samerraï.
il en est de même pour la « Coalition des Unifiés », rprésenté par la personne de son chef Oussam al-Noujaïfi, connu sous le sobriquet de « l’homme de la Turquie » en Irak. Il en avait appelé plusieurs fois à ce que la province de Ninive soit rattachée à la Turquie
Sans oublier des membres du Comité des Oulémas musulmans, via son numéro un Mouthanna Hareth al-Dari.
Ce parti sunnite est le plus hostile à l’opération politique et opte pour « la lutte armée » aux plus hauts niveaux.
L’une des deux réunions de la rencontre a eu lieu dans un bâtiment gouvernemental de la ville d’Istanbul, afin d’afficher le soutien officiel turc qui lui est fourni, estime le journal libanais al-Akhbar.
Trois demandes y ont été exprimées à l’adresse du gouvernement irakien : la dissolution du Hachd al-Chaabi, force paramilitaire formée de volontaires (chiites dans leur majorité) et qui s’est formée au lendemain de la prise par Daesh des deux grandes provinces de Ninive et al-Anbar. Jouant un rôle primordial pour déloger Daesh, elle a d’ailleurs été intégrée à l’armée irakienne.
La deuxième revendication réclame la formation d’une « province sunnite » , et la troisième propose d’octroyer aux Kurdes leur droit à l’autodétermination.
Cette conférence a soulevé un tollé au sein de la classe politique irakienne. Un député du parti sunnite « Union des forces sunnites » Ahmad al-Jabbouri a rassemblé 34 signatures de députés en faveur d’une plainte judiciaire contre ceux qui ont participé à la conférence d’Istanbul.
Un autre député de la Coalition de l’Etat de droit (dirigée par l’ancien Premier ministre Nouri al-Maliki), Mohammad al-Sahioud, a réclamé qu’ils soient jugés pour « haute trahison ».
Selon le site en ligne irakien Nahrain net, des officiers américains et britanniques étaient également présents à la rencontre.