Une véritable marée humaine s’est élancée, le lundi 27 mai, en fin de journée, au départ de la Place Saint-Augustin à Paris, avant de prendre la direction de l’ambassade d’Israël, a constaté la correspondante d’Anadolu sur place.
L’événement, auquel ont pris part des dizaines de milliers de manifestants propalestiniens, était organisé en réaction aux frappes menées dimanche soir par l’armée d’occupation israélienne et qui ont notamment touché un camp de réfugiés palestiniens, faisant plusieurs dizaines de morts dont des femmes et des enfants.
Au cœur du cortège, les manifestants ont scandé de nombreux slogans dont « Israël assassin, Macron complice », « enfants de Gaza, enfants de Palestine, c’est l’humanité qu’on assassine » ou encore « Netanyahu assassin ».
Une large banderole montrait des dessins des visages des présidents français Emmanuel Macron et américain Joe Biden, ainsi que du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, surmontant un slogan « c’est l’humanité qu’ils assassinent ».
Ils réclamaient principalement un cessez-le-feu immédiat mais également la reconnaissance d’un Etat Palestinien par la France et l’application de sanctions dissuasives contre Tel Aviv.
À partir de 20 heures (heure de Paris), la situation s’est tendue et les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour tenter de disperser les manifestants présents.
Pour rappel, des dizaines de Palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, ont été tués et blessés, dimanche soir, dans un bombardement israélien visant les tentes de personnes déplacées dans la région de Tal al-Sultan, au nord-ouest de Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza.
Le bombardement, mené sans préavis et sans demander l’évacuation des personnes déplacées, a visé une zone supposément sûre.
Il est intervenu deux jours après que la Cour internationale de Justice (CIJ) a émis un ordre d’arrêter immédiatement l’attaque terrestre israélienne sur Rafah.
Depuis le 6 mai, ‘Israël’ a entamé une offensive terrestre contre Rafah s’emparant du côté palestinien du point de passage terrestre séparant Rafah de l’Égypte.
L’agression israélienne a causé la fermeture du poste-frontière interdisant le passage des blessés pour recevoir des soins et l’entrée de l’aide humanitaire qui est déjà bien rare.
L’offensive israélienne a contraint au moins 810 000 Palestiniens à fuir Rafah, qui accueille environ 1,5 million de personnes, dont environ 1,4 million de déplacés qui avaient été contraints de quitter d’autres régions de la Bande de Gaza.