Le quotidien britannique The Guardian a rapporté, dans un article publié mardi 28 mai, que l’ancien chef du Mossad, Yossi Cohen, s’était livré à « des menaces et à des intimidations » lors d’une série de réunions secrètes avec Fatou Bensouda, faisant pression sur elle pour qu’elle abandonne une enquête contre les dirigeants du régime d’occupation pour des crimes de guerre.
L’enquête a culminé la semaine dernière lorsque le successeur de Bensouda, Karim Khan, a annoncé qu’il cherchait à obtenir un mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ministre des Affaires militaires Yoav Gallant, en raison de la guerre génocidaire menée par le régime sioniste dans la bande de Gaza assiégée.
Khan a déclaré qu’il avait des « motifs raisonnables » de croire que Netanyahu et Gallant portaient une « responsabilité pénale » pour « crimes de guerre et crimes contre l’humanité ».
Selon le quotidien britannique, des contacts secrets de Cohen avec Bensouda ont eu lieu entre 2017 et 2021, lorsque la procureure en chef de la CPI de l’époque a finalement lancé une enquête sur les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis par le régime de Tel-Aviv.
Citant des responsables israéliens et de la CPI sous l’anonymat, le rapport ajoute que Cohen, qui était chef du Mossad de 2016 à 2021, a eu des communications fréquentes et de plus en plus menaçantes avec Bensouda, qui équivalaient à du « harcèlement ».
Des sources israéliennes ont déclaré à The Guardian que Cohen avait agi « à un niveau élevé » comme un « messager non officiel » de Netanyahu essayant de compromettre Bensouda ou de l’amener à se conformer aux exigences de Tel-Aviv.
« Vous devriez nous aider et nous laisser prendre soin de vous. Vous ne voulez pas vous lancer dans des activités qui pourraient compromettre votre sécurité ou celle de votre famille », aurait déclaré Cohen à Bensouda, selon des sources.
La campagne barbare d’Israël contre Gaza a commencé début octobre. Elle a chassé de leur foyer près de 80 % des 2,3 millions d’habitants de la bande de Gaza.
La sauvagerie du régime a causé des destructions considérables dans la bande côtière.
Jusqu’à présent, le régime de Tel-Aviv a tué au moins 36 096 Gazaouis, pour la plupart des femmes, des enfants et des adolescents, alors que 79 852 autres ont été blessés.