Une offensive israélienne de grande envergure a été menée à l’aube de ce lundi contre Tartous, dans l’ouest de la Syrie, causant le martyre de plusieurs civils syriens et blessant d’autres.
C’est l’agression la plus violente depuis le début des raids de l’occupation contre ce ays. Elle a provoqué un tremblement de terre qui a été ressenti par les habitants de la région.
Les médias israéliens ont parlé d’‘Hiroshima à Tartous’.
Pusieurs sites et dépôts de munitions dans la campagne orientale de Tartous ont été bombardés par des navire de guerre israéliens, précise le correspondant de la télévision libanaise Al-Mayadeen, selon lequel « personne n’a pu atteindre la zone bombardée ». Et d’ajouter : « l’occupation a ciblé 12 sites radar et de défenses aériennes ainsi que des dépôts d’armes stratégiques au cours des dernières heures ».
Toujours ce lundi matin, l’occupation a poursuivi son agression contre la Syrie, visant un site militaire dans le désert d’AlBoukamal, dans le gouvernorat de Deir ez-Zor, à l’est du pays.
Notre correspondant a souligné que les raids de l’occupation ont visé plus de 5 sites militaires depuis Deir Ezzor jusqu’aux campagnes de Tartous et de Damas, soulignant que des incendies ont éclaté dans les forêts de la localité de Marshin dans la région de Dreikish dans la campagne de Tartous, à l’ouest de la Syrie.
Au sol, les forces d’occupation israéliennes ont étendu leur occupation dans la campagne de Quneitra, pénétrant dans de nouveaux villages et en occupant plusieurs d’entre eux dans le gouvernorat de Deraa, ainsi que les fermes de Beit Jinn et Mughr al-Mir, dans la province de Damas.
Selon des correspondants sur place, l’occupation israélienne s’est étendue sur une profondeur de 26 km depuis la montagne de Jabal al-Cheikh (Mont Hermon) dans la province sud de Damas tout au long de la frontière avec le Liban.
Des sources locales ont révélé pour al-Mayadeen que l’armée d’occupation a dépêché des véhicules de génie en direction de la brèche de Beit Jinn au pied des pentes de Jabal al-Cheikh afin de creuser des tranchées destinées à empêcher toute éventuelle connexion avec le territoire libanais.
Cette région était considérée comme une brèche parce qu’elle était le ligne principale d’approvisionnement de la résistance libanaise avant 2011.
Le ministère de la Défense de l’ancien pouvoir syrien avaient envisagé de former des unités de combat spéciales pour cette zone (des défenses aériennes, des tireurs de Cornet et de Konkurs) pour repousser toute offensive israélienne éventuelle. Mais la Russie a refusé cette proposition et y a établi des points de contrôle pour empêcher toute escalade, à la demande de l’entité sioniste, selon les sources d’al-Mayadeen.
Les forces d’occupation se trouvent désormais à 15 km de la route internationale entre Damas et Beyrouth, elles contrôlent également les sources d’eau douce les plus importantes du sud de la Syrie, dans le bassin de Yarmouk. Leur infiltration à Deraa leur permet de franchir le fleuve Yarmouk en passant par le barrage al-Wahda, commun entre la Syrie et la Jordanie.
Les Etats-Unis qui ont fermé leur ambassade en Syrie en 2012 ont en outre demandé à leurs ressortissants de quitter ce pays indiquant que la situation y demeure indécise et imprévisible.