La police et les forces de sécurité du Hamas opéraient lundi dans la bande de Gaza, au deuxième jour d’un cessez-le-feu avec Israël, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Le vice-ministre de l’Intérieur du Hamas, Mahmoud Abou Watfah, a inspecté les policiers armés, certains en tenue militaire, d’autres en uniformes noirs de fortune, avant qu’ils ne patrouillent dans les rues de Gaza-ville (nord).
« Nous nous soucions du confort et de la protection de ceux qui se sont sacrifiés pour la résistance et ont payé un lourd tribut dans cette guerre sanglante », a déclaré le responsable. Les forces de sécurité souhaitent également « contrôler la situation sur le terrain en cas de troubles », a-t-il ajouté.
Les dirigeants israéliens, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu, ont déclaré à plusieurs reprises que le but de la guerre était de démanteler les capacités militaires et politiques du Hamas. Selon eux, ces objectifs seraient atteints malgré l’accord de cessez-le-feu, violemment critiqué par les membres d’extrême droite de la coalition gouvernementale.
Les médias israéliens ont critiqué leurs dirigeants en affichant les photos des combattants palestiniens en uniforme militaire à Gaza: « Voilà le Hamas que l’armée a prétendu avoir éliminé. Il est regrettable que nos soldats aient perdu la vie alors que le Hamas est resté et annonce aujourd’hui sa victoire au milieu de la bande de Gaza ».
L’accord du cessez-le-feu entré en vigueur le dimanche 19 janvier a mis un terme à plus de 15 mois de guerre génocidaire israélienne contre la bande de Gaza. Plus de 46000 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants ont perdu la vie suite aux bombardements israéliens.