La députée néo-zélandaise Chloe Swarbrick a reçu l’ordre de quitter le Parlement mardi après avoir refusé de retirer ses propos critiquant la position du gouvernement sur la reconnaissance d’un État palestinien.
L’incident s’est produit lors d’un débat d’urgence suite à l’annonce par le gouvernement, lundi, de sa réflexion sur la reconnaissance de la Palestine. Cet événement est survenu alors que l’Australie a rejoint le Canada, le Royaume-Uni et la France pour annoncer son intention de reconnaître un État palestinien lors d’une conférence de l’ONU en septembre.
Swarbrick, co-chef du Parti vert, a accusé le gouvernement de » retarder la reconnaissance d’un État palestinien » et a qualifié de « consternante cette absence de reconnaissance ». Elle a appelé « certains membres de la coalition au pouvoir à soutenir un projet de loi visant à punir Israël pour ce qu’elle a qualifié de crimes de guerre ».
Elle a ajouté : « Si nous trouvons six des 68 députés représentant le gouvernement qui en ont le courage, nous pourrons nous ranger du bon côté de l’histoire ».
De son côté, le président de la Chambre des représentants, Gerry Brownlee, a jugé ses propos « totalement inacceptables » et lui a ordonné de se rétracter et de présenter des excuses. Devant son refus, elle a été priée de quitter la salle.
Brownlee a ensuite précisé « qu’elle pourrait revenir demain, mais que son refus persistant de s’excuser entraînerait une nouvelle expulsion ».
Le ministre des Affaires étrangères, Winston Peters, a affirmé que « le gouvernement prendra sa décision en septembre après avoir recueilli des informations et consulté ses partenaires », soulignant que « la question méritait un examen attentif plutôt qu’une précipitation ».
La députée travailliste Penny Henare a déclaré que « la Nouvelle-Zélande a abandonné son histoire de principes et de valeurs sur cette question ».
La reconnaissance d’un État palestinien bénéficie du soutien des partis d’opposition : les Verts, le Parti travailliste et Te Pati Māori.
Source: Médias