L’Iran a annoncé mardi avoir conclu un nouvel accord avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) définissant les modalités de reprise de la coopération et des inspections, garantissant ainsi les droits légitimes de Téhéran et préservant sa souveraineté.
Cette annonce fait suite à une réunion tripartite au Caire, en Égypte, entre le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, et le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, en présence du ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdel Aty.
Lors d’une conférence de presse conjointe à l’issue de la réunion, M. Araghchi a affirmé que « son pays est prêt à coopérer et à dialoguer avec l’AIEA », soulignant que « toute agression militaire contre l’Iran ou la réimposition de sanctions rendrait l’accord nul et non avenu ».
Le ministre iranien a noté que « les mesures concrètes convenues pour la mise en œuvre des garanties sont pleinement conformes à la loi de la Choura (Parlement iranien) et que le nouvel accord prend en compte les préoccupations iraniennes et fournit un cadre pratique pour la poursuite de la coopération, notamment les conditions de sécurité exceptionnelles de l’Iran et les exigences techniques de l’AIEA ».
Araghchi a ajouté : « Ce que nous avons fait garantit nos droits légitimes et maintient la coopération avec l’AIEA dans un cadre convenu », notant que « son pays ne compromettrait jamais sa souveraineté, sa sécurité ou ses droits ».
Il a poursuivi : « La conclusion de cet accord par l’Iran témoigne de sa responsabilité, mais nous attendons de l’AIEA et de la communauté internationale qu’elles respectent le droit international et condamnent les attaques contre nos installations. La coopération ne peut être unilatérale ». Il a noté « qu’en échange des engagements de l’Iran, l’AIEA devrait assumer ses responsabilités ».
Il a également averti que « toute action hostile contre l’Iran, y compris la réimposition des sanctions levées par l’ONU, serait considérée par l’Iran comme une étape concrète vers la fin des activités d’inspection en Iran ».
De son côté, le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, a déclaré que « des mécanismes pratiques ont été trouvés pour la reprise des activités d’inspection en Iran ».
Dans un message publié sur la plateforme X, M. Grossi a estimé que l’accord représente « un progrès important dans la bonne direction », exprimant sa gratitude au ministre égyptien des Affaires étrangères pour son « engagement et sa participation active » à la réussite de cet accord.
Dans le même contexte, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmail Baghaei, a déclaré que « Téhéran et l’AIEA sont parvenus à un nouvel accord définissant le cadre de coopération et de communication à la lumière de la nouvelle situation, après à la récente agression israélo-américaine visant les installations nucléaires iraniennes ».
Dans une interview à la télévision iranienne, Baghaei a expliqué que cet accord « définit le nouveau cadre de coopération entre l’Iran et l’AIEA », sans révéler davantage de détails sur sa nature ni sur les termes convenus.
Source: Médias