Le commandant de la Brigade al-Qods du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI), le général de brigade Ismaïl Qaani, a affirmé lors d’une interview à la télévision iranienne que « le Hezbollah a ouvert un front de soutien après l’épique déluge d’Al-Aqsa, grâce à la décision de Sayyed Hassan Nasrallah et à sa sagesse en matière de défense des opprimés, et a significativement influencé le cours de la bataille en faveur de la résistance palestinienne ».
Qaani a souligné que Téhéran et Sayyed Nasrallah ignoraient l’opération du 7 octobre, et même la direction politique du Hamas l’ignorait, puisque le chef du bureau politique du mouvement, Ismaïl Haniyeh, se rendait à l’aéroport pour se rendre en Irak lorsque l’opération a commencé ».
Qaani a poursuivi : « Après avoir subi une période de pression intense exercée par le Hezbollah, l’entité sioniste a modifié ses règles d’engagement et s’est concentré à cibler les commandants du Hezbollah jusqu’à l’attentat via les Pagers qui a visé des milliers de personnes. Deux jours après, l’entité sioniste a intensifié son agression contre le Liban et a constaté la détermination de Sayyed Hassan Nasrallah malgré tout ce qui s’était passé ».
Le commandant de la Brigade al-Qods a classé l’assassinat de Sayyed Nasrallah parmi les « plus grands crimes commis par l’entité sioniste », car « l’opération impliquait le largage d’une grande quantité de matières chimiques, et pas seulement de bombes explosives », soulignant que « le principal facteur du martyre de Sayyed et de ses compagnons était ces matières, en plus des bombes ».
Il a souligné que « toutes les puissances arrogantes du monde étaient derrière l’entité sioniste dans cette bataille, et elle a utilisé toutes les capacités et toutes les armes disponibles pour attaquer le Hezbollah ». Il a ajouté « qu’une analyse réaliste des événements révèle comment le Hezbollah a résisté à cette machine de guerre et déjoué ses plans, contrairement à ceux qui ont cru à la propagande israélienne annonçant l’affaiblissement du Hezbollah après cette guerre ».
Qaani a expliqué que « la force du Hezbollah, malgré ses capacités limitées, a démontrée l’incapacité de l’entité sioniste à progresser plus de 4 kilomètres au Liban-sud, dans des zones restreintes, malgré tous les massacres commis et sa dépendance absolue au soutien militaire occidental ».
Dans le même ordre d’idées, Qaani a estimé que « la guerre psychologique menée par l’entité sioniste est bien plus importante que sa guerre militaire, car l’entité sioniste a été contrainte de cesser le feu ». Il s’est interrogé : « Si l’entité sioniste était capable de poursuivre la bataille, pourquoi a-t-elle demandé un cessez-le-feu ?»
Qaani a décrit la guerre de 66 jours comme « l’une des plus grandes batailles de l’histoire moderne », soulignant que « le Hezbollah y a démontré ses véritables capacités ».
Il a ajouté : « Lorsque le secrétaire général du Hezbollah, Cheikh Naïm Qassem, affirme que si la pression s’accentue, nous mènerons une bataille comparable à celle de Karbala, il ne s’agit pas d’un simple slogan, car les résistants ont prouvé sur le terrain qu’ils mènent une bataille comparable à celle de Karbala ».
Concernant les affaires intérieures du Liban, Qaani a indiqué « qu’elles devaient être résolues par les Libanais eux-mêmes », soulignant « la non-ingérence de Téhéran dans les affaires libanaises ».
Il a également salué la patience du Hezbollah face aux violations israéliennes du cessez-le-feu, la qualifiant de « sage et juste décision ». Il a noté que « si le parti souhaitait réagir à ces violations, il pourrait prendre plusieurs mesures ».
Qaani a estimé que « la société libanaise comprend la valeur du Hezbollah et que les dirigeants libanais avisés, en particulier l’armée libanaise, savent que la sécurité du Liban ne sera pas assurée sans lui. Par conséquent, nous pensons que l’armée a adopté une approche judicieuse face au Hezbollah malgré toutes les pressions ».
Le commandant de la Brigade Al-Qods a indiqué que « les ennemis, même s’ils poursuivent leur agression pendant 20 ans, ne parviendront pas à les éliminer ».
Et de poursuivre :« Il existe un front de résistance », et « la résistance se renforce au fil des combats », notant que « le Hamas, aujourd’hui assiégé et agressé, fabrique des armes et cible l’entité sioniste ».
Il a expliqué que « sur le champ de bataille, nous subissons et infligeons des coups, mais sur le plan stratégique, nous sommes victorieux », soulignant que « le monde découvre le véritable visage maléfique de l’entité sioniste ».
Il y a quelques jours, le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale, Ali Larijani, s’est rendu au Liban pour participer à la commémoration de l’anniversaire du martyre de Sayyed Nasrallah. Il a souligné le rôle stratégique du Hezbollah en tant que force protectrice du Liban, saluant son initiative envers l’Arabie saoudite.
Source: Médias