Le projet « Costs of War », lié à la Watson School of International and Public Affairs de l’Université Brown aux Etats-Unis, a publié ses estimations préliminaires du coût de l’offensive militaire américaine contre l’Iran en juin 2024, baptisée « Opération Midnight Hammer ».
Le rapport indique que cette brève guerre a coûté à Washington entre 2 et 2,25 milliards de dollars pour l’exercice 2025, sans compter les dépenses indirectes et à long terme.
Les chiffres indiquent que les préparatifs logistiques à eux seuls ont coûté entre 1,25 et 1,5 million de dollars pour l’évacuation de 500 unités américaines de la région, tandis que le coût du transport de 40 avions depuis la base aérienne d’Al-Udeid au Qatar s’est élevé à environ 3 à 3,36 millions de dollars.
L’exploitation des bombardiers furtifs B-2 a coûté entre 31,7 et 37,8 millions de dollars, auxquels s’ajoutent des amortissements opérationnels estimés entre 44 et 70,5 millions de dollars.
Concernant les munitions, Washington a dépensé entre 49 et 70 millions de dollars pour 14 bombes MOP (Modular Ordnance Penetrator), ainsi que pour des bombes guidées utilisées sur les F-35 et F-22, pour un total d’environ 5 millions de dollars.
Les forces américaines ont également déployé 24 missiles Tomahawk, pour un coût total compris entre 36 et 45,6 millions de dollars.
Selon le rapport, 125 sorties aériennes supplémentaires (comprenant des chasseurs, des ravitailleurs et des avions de reconnaissance) ont représenté un coût financier compris entre 12 et 14 millions de dollars par sortie.
Les dépenses militaires ne se sont pas limitées aux opérations offensives. Les États-Unis ont alloué entre 1,8 et 1,95 milliard de dollars à la protection aérienne d’Israël contre les représailles iraniennes, en déployant 150 missiles THAAD, pour un coût unitaire compris entre 12 et 13 millions de dollars.
Les défenses de la base aérienne d’Al Udeid ont également été renforcées par 14 missiles Patriot PAC-3 MSE, pour un coût total d’environ 57,4 millions de dollars.
Le rapport souligne que ces chiffres représentent les coûts directs inscrits au budget et n’incluent pas les dépenses liées à la recherche et au développement, l’assistance ultérieure aux alliés dans la région, ni les indemnités diplomatiques et politiques.