La présidente du Honduras, Xiomara Castro, a dénoncé le mardi 9 décembre les fraudes électorales dont ont été victimes les électeurs lors de l’élection présidentielle et l’ingérence de son homologue américain, Donald Trump, qui soutient le candidat Nasri Asfurah, lequel devance de peu Salvador Nasralla.
« Les résultats de l’élection sont invalides »
« Le peuple s’est rendu aux urnes et a voté avec courage et détermination, mais nous avons assisté à un processus entaché de menaces, de pressions, de manipulation du système de dépouillement provisoire et de falsification de la volonté populaire », a déclaré Mme Castro lors d’un meeting public à Olancho, dans le centre du pays.
Elle a également indiqué que les résultats de l’élection sont invalides en raison de la diffusion d’enregistrements audio de la campagne électorale dans lesquels un membre de la Commission électorale nationale, représentant M. Asfurah, évoque des manipulations du processus électoral. Une plainte a été déposée à ce sujet.
Elle a dénoncé la « fraude » et condamné « l’ingérence du président américain Donald Trump », qui, selon elle, « a menacé les Honduriens de représailles » afin qu’ils ne votent pas pour Rixie Moncada, la candidate du parti au pouvoir arrivée troisième.
« L’élection la moins crédible »
De son côté, Nasralla a écrit sur X : « C’est un vol », dénonçant la manipulation du système informatique lors du dépouillement des votes, interrompu à plusieurs reprises depuis l’élection du 30 novembre.
Il a accusé des « individus corrompus » d’avoir manipulé le comptage.
L’administration Trump, quant à elle, a estimé que l’élection était équitable et qu’il n’existait « aucune preuve crédible » justifiant son annulation.
Avant le scrutin, Trump a déclaré son soutien à Asfour, qu’il a décrit comme « le seul véritable ami de la liberté ».
A l’inverse, Trump a gracié le mentor d’Asfour, l’ancien président hondurien Juan Orlando Hernández, fin novembre, après sa condamnation à 45 ans de prison aux États-Unis pour trafic de drogue.
Lundi, le bureau du procureur général du Honduras a demandé l’assistance d’Interpol pour l’émission d’un mandat d’arrêt contre Hernández.



