Le quotidien israélien Israel Hayom a révélé une nouvelle crise interne au sein de l’armée israélienne, après que près de 600 officiers et sous-officiers de plus de 42 ans ont exigé leur démission immédiate. Cette situation fait suite à la décision de la Cour suprême de geler, fin juin, les augmentations de salaire des chefs d’état-major, sans promulguer de loi pour les maintenir.
Malgré un accord conclu entre les ministères des Finances et de la Défense depuis juin 2023, le dossier reste bloqué au sein de la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset, principalement en raison des objections du député Amit Halevi. Selon le journal, le Premier ministre Benjamin Netanyahu devrait convoquer une session spéciale aujourd’hui pour examiner cette question qui prend de l’ampleur.
Le quotidien souligne que le commandement militaire a tenté d’éviter d’aborder ce problème pendant la guerre, compte tenu du travail permanent des militaires de carrière.
Cependant, après que la Cour suprême a fixé à fin décembre la date limite pour l’expiration des augmentations salariales, l’armée a fait pression pour une législation rapide, suscitant une colère généralisée parmi les soldats, dont beaucoup ont menacé de reconsidérer leur engagement. Ces événements s’inscrivent dans une crise croissante au sein de l’armée israélienne, qui, selon le journal, est l’une des plus graves qu’elle ait connues depuis des années et qui s’est intensifiée depuis la guerre.
Malgré les efforts déployés par l’état-major pour retenir son personnel grâce à des programmes d’urgence, des subventions, une aide au logement et des initiatives familiales, il lui est difficile d’endiguer la fuite des cerveaux, compte tenu des perspectives plus attrayantes offertes par la vie civile, tant en Israël qu’à l’étranger. Des responsables de l’armée confirment que toute modification des conditions d’engagement à ce stade accélérera la vague de démissions.
Le journal explique que des milliers de soldats considèrent la stabilité financière comme essentielle, d’autant plus que les salaires des grades intermédiaires restent inférieurs à ceux du secteur civil. La « pension de transition » sert à compenser partiellement cet écart et à leur assurer un minimum de sécurité quant à leur avenir professionnel au sein de l’armée.
Le journal a souligné que les « augmentations du chef d’état-major » constituent un mécanisme en vigueur depuis des années, prévoyant une augmentation mensuelle des pensions des militaires de carrière retraités, d’environ 2 500 shekels par mois, soit approximativement 20 millions de shekels par an selon les calculs de l’armée d’occupation.
Ces derniers jours, plusieurs propositions ont été formulées, dont une législation temporaire d’un ou deux ans. Cependant, l’armée d’occupation s’est opposée à cette formule, la jugeant incapable d’offrir une réelle sécurité aux militaires. Des demandes ont également été formulées au sein des services de sécurité et des institutions financières pour annuler ou modifier la « pension de transition » destinée aux personnes bénéficiant d’une pension cumulative, malgré les promesses qui leur avaient été faites.
Le journal a conclu en rapportant la position ferme de l’armée, qui rejette toute modification de ces promesses, et a averti que toute réduction ou restriction des droits entraînerait une vague de démissions d’envergure, touchant aussi bien les officiers supérieurs que les sous-officiers et les lieutenants colonels.
Source: Média



