Lors de son séjour à Doha, au Qatar, le présentateur américain Tucker Carlson rend visite à des réfugiés palestiniens rescapés du génocide israélien à Gaza.
« Pourquoi défendons-nous les crimes de masse à Gaza ? parce que notre principal allié exige cela. Il est temps de reconsidérer cette relation », a-t-il dit lors d’une intervention sur X.
« L’affirmation selon laquelle ils auraient tué des dizaines de milliers de femmes et d’enfants par erreur est un mensonge ! Non, ils les ont tués… appelez ça comme vous voulez, mais la vérité est : ils les ont tués délibérément », a-t-il insisté.
« Israël » continue de tuer
Le ministère palestinien de la Santé dans la bande de Gaza a annoncé jeudi que 4 Palestiniens supplémentaires ont été tués et dix autres blessés au cours des dernières 24 heures, portant le bilan des Palestiniens martyrs à 383, et celui des blessés à 1 002, depuis le 11 octobre.
Une jeune fille de 10 ans blessée à la tête
Mercredi, le Hamas avait accusé « Israël » pour ne pas avoir respecté ses engagements dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, et de continuer à tuer des civils palestiniens, notamment des enfants et des femmes.
« Toutes les parties concernées s’accordent à dire que le régime israélien n’a pas rempli la plupart des obligations qui lui incombaient lors de la première phase ; l’administration américaine s’est même dite surprise de la coopération du Hamas, notamment en ce qui concerne la récupération et la remise des corps des captifs israeliens », a déclaré Abdel Jabbar Saïd, membre du bureau politique du Hamas, lors d’une interview accordée mercredi à Qods News.
Gaza dans la tempête. Un bébé meurt de froid

Outre les tirs de feu, Israël tue par d’autres moyens, en n’autorisant l’entrée des tentes alors qu’une forte tempête s’abat sur l’enclave qu’au compte-goutte, menaçant plus de 100 mille Gazaouis.
Plus tôt dans la journée de ce jeudi, le correspondant de la chaine libanaise d’information al-Mayadeen a rapporté le décès de Rahaf Abou Jazar, âgée de huit mois, des suites du froid extrême et des inondations dans son campement de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza.
Le responsable du Hamas Saïd a alerté sur le fait que des familles de Gaza risquaient de se noyer pendant les jours d’hiver en raison de l’impossibilité d’acheminer des tentes adaptées pour s’abriter, des maisons mobiles ou du matériel de déblaiement des décombres.
Alors qu’une nouvelle tempête hivernale balaie la bande de Gaza, les pluies battantes ont transformé les abris précaires en mares glacées, obligeant quelque 200 familles à quitter des zones désormais inhabitables pour rejoindre un site improvisé dans les ruines de la cité Hamad, à l’est de Khan Younès, dans le sud de Gaza, selon l’ONU.
« La pluie va tout nettoyer »
Dans les médias israéliens, les animateurs et les correspondants se réjouissent de la nouvelle catastrophe climatique dans la bande de Gaza. « Dans la nuit de jeudi à vendredi, la bande de Gaza va s’effondrer… La quantité des pluies atteindra entre les 100 et les 150, voire même les 160-170 ml . Cette quantité qui équivaut à celle des pluies pendant un mois et demi va tomber en décembre c’est-à-dire pendant une très courte durée . Il n’y a d’ailleurs plus d’infrastructure », a dit un correspondant.
A la question de savoir si la pluie va inonder les tunnels et éliminer les combattants palestiniens qui s’y abritent, il a répondu: « Ne t’inquiète pas. La pluie va nettoyer beaucoup de choses pendant les deux jours prochains. Je te donne ma parole. Parle moi dimanche prochain. Par la volonté de Dieu tout sera nettoyé. et Nous aurons fini avec l’histoire de la bande de Gaza ».
Gaza a besoin de 300 mille tentes

Un million et demi de personnes déplacées vivent dans des conditions humanitaires désastreuses dans les camps de Gaza, au milieu de tentes délabrées endommagées par la guerre d’extermination et les tempêtes, dans une catastrophe réelle qui ne cesse de s’aggraver, a déploré ce jeudi Ismail Al-Thawabta, directeur du bureau des médias du gouvernement dans la bande de Gaza. Il a souligné que le secteur a besoin de toute urgence de 300 000 nouvelles tentes, alors que seulement 20 000 tentes ont été livrées, rappelant que la précédente crise avait « inondé des dizaines de milliers de tentes et transformé les camps en zones inondées de boue et d’eau ».
« Ceux qui n’ont pas péri sous les bombardements israéliens meurent désormais de froid et d’oppression », a pour sa part mis en garde Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile à Gaza. Il a souligné que la communauté internationale n’a fait aucun progrès dans son intervention pour sauver les habitants de l’enclave, appelant à l’entrée urgente de caravanes à Gaza « pour éviter une catastrophe imminente ».
L’aide pour les commerçants

Par ailleurs, Saïd s’est dit frustré de voir la plupart des biens entrant à Gaza s’acheminer par des commerçants plutôt que par les circuits d’aide humanitaire.
Depuis le début du mois, seulement 270 000 personnes ont reçu une aide alimentaire régulière, distribuée à travers 60 points disséminés dans la bande, a indiqué Farhan Haq, porte-parole adjoint du Secrétaire général, lors du point de presse quotidien de l’ONU, . Un geste modeste face à une population qui dépend presque entièrement de ces colis pour manger.
Le bureau de presse du gouvernement à Gaza a dans ce contexte démenti les déclarations de l’ambassadeur américain auprès des Nations Unies, Mike Waltz, concernant l’entrée quotidienne de 600 camions par jour dans le secteur. « Seuls 14 534 camions sur 37 200 sont entrés dans le secteur », a-t-il assuré. Ce qui équivaut à une moyenne quotidienne qui ne dépasse pas les « 234 camions seulement » par jour.
Pas de vision pour la 2eme phase
Le responsable du Hamas Abdel Jabbar Saïd a en outre regretté l’absence de vision claire de la part des médiateurs concernant la deuxième phase et exprimé ses inquiétudes concernant le « Conseil de paix » proposé et une « Force internationale de stabilisation », rejetant toute notion de mandat qui porterait atteinte à la souveraineté palestinienne.
Comment est-il possible de passer à la deuxième phase du cessez-le-feu alors qu’Israël n’a rempli aucun des engagements de la première phase, s’est-il interrogé.
Il a réaffirmé la nécessité d’une administration palestinienne fonctionnant de manière indépendante et capable d’interagir directement avec les instances internationales pour les efforts de reconstruction.
« La question des armes liée à l’Etat palestinien »
Selon Saïd, le Hamas est ouvert à la discussion sur la question des armes, celle-ci doit se dérouler dans un cadre national respectueux des droits des Palestiniens. Pour le Hamas, réitère-t-il, le désarmement équivaut à anéantir l’âme de la Résistance. « La question des armes est liée à l’État palestinien », insiste-il, soutenant qu’en l’absence d’un véritable État palestinien, personne ne rendrait les armes sans rien obtenir en retour.
Il a conclu en assurant que le Hamas n’abandonnera pas ses combattants et continuera de dialoguer avec les médiateurs sur leur situation, affirmant que les Brigades Al-Qassam prendront l’initiative de régler la question.
L’armée israélienne a tué au moins 70 354 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, et en a blessé 171 000 autres au cours des deux années de guerre génocidaire à Gaza qui ont réduit en ruines une grande partie de cette étroite bande côtière.
Source: Divers






